Peu de manifestations physiques plongent dans un désarroi aussi profond et immédiat que la perte de cheveux. Les femmes, pour qui la calvitie est beaucoup moins acceptable, peuvent avoir l’impression que leur vie entière s’écroule et que rien ne sera plus jamais pareil.
Mais, au-delà du simple aspect esthétique, la perte de cheveux est d’abord et avant tout une question de santé. Il peut fort bien s’agir d’un signe que le corps envoie pour attirer l’attention sur un problème plus profond… une fois celui-ci réglé à la source, les cheveux se remettront à pousser et l’épisode de calvitie ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Sur le plan physique, les cheveux et les ongles n’ont rien d’essentiel à la survie. Les cascades de boucles et les griffes interminables, c’est bien joli… mais dès que les ressources viennent à manquer, ces attributs tant convoités figurent parmi les premiers éléments que l’organisme largue par-dessus bord.
Prenons l’exemple de quelqu’un qui restreint ses habitudes alimentaires de manière draconienne, entre autres à cause de troubles alimentaires. Tôt ou tard, cette personne commencera à perdre ses cheveux car son corps monopolisera le peu de nutriments dont il dispose au profit d’organes vitaux comme le cœur et le cerveau.
Durant la grossesse, les cheveux qui normalement auraient dû tomber demeurent en place, à cause des changements hormonaux. Lorsque les taux d’hormones chutent, il est possible de perdre de grandes quantités de cheveux, et ce, de manière soudaine. La situation se rétablira d’elle-même au bout de plusieurs mois, dans la mesure où l’organisme bénéficie d’un apport suffisant de nutriments – ce n’est donc pas une bonne idée que de se priver de manger afin de perdre les kilos superflus.
Une interruption volontaire de grossesse ou une fausse couche peut avoir un effet similaire; encore là, les choses devraient naturellement revenir à la normale. Le stress associé à un tel événement peut par contre provoquer un autre type de perte de cheveux, comme nous allons le voir plus bas.
Le stress consomme de précieux éléments nutritifs tels que les vitamines du groupe B; or, une carence en vitamines B a un effet radical sur la croissance des cheveux. Le stress provoque également une tension du cuir chevelu, ce qui resserre les follicules et peut entraîner une mue; cette tension réduit aussi la quantité d’oxygène et d’autres éléments nutritifs acheminés au cuir chevelu par le sang.
Pour contrer ce problème, il est conseillé de faire un léger massage du crâne, de prendre beaucoup d’air frais et d’exercice afin de stimuler la circulation, et bien sûr de tenter d’éliminer la cause du stress. Si cela s’avère impossible, utilisez des teintures de plantes fraîches contenant de la passiflore, de la valériane ou du millepertuis afin d’apaiser votre système nerveux.
Prenez un supplément vitaminique du complexe B si vous envisagez une période de stress à long terme. Souvenez-vous que le stress nuit également au bon fonctionnement de l’appareil digestif : essayez par conséquent de vous détendre le plus possible lorsque vous êtes à table et mastiquez avec soin votre nourriture.
L’alimentation joue un rôle clé dans la santé des cheveux. Un apport insuffisant en vitamines B, en fer, en zinc et en protéines affecte la pousse des cheveux. Si vous souffrez d’un trouble alimentaire ou si vous suivez souvent des régimes-chocs, ou encore si vous succombez régulièrement à la malbouffe, sachez que la santé de vos cheveux en pâtira. Si vous prenez des antiacides, ces derniers peuvent nuire à votre capacité de bien digérer les protéines.
Vous trouverez dans les boutiques d’aliments naturels plusieurs suppléments contenant les nutriments nécessaires à la bonne croissance des cheveux; n’hésitez pas à y faire appel, et améliorez du même coup vos habitudes alimentaires! Souvenez-vous qu’il faut environ trois à quatre mois pour observer des changements notables dans votre chevelure – les nouvelles pousses doivent être suffisamment longues avant de faire une réelle différence.
La conversion au végétalisme ou au végétarisme peut avoir un impact négatif sur la santé des cheveux. L’organisme a besoin d’un peu de temps pour s’habituer à obtenir le zinc et le fer de sources végétales plutôt qu’animales. Ici encore, la prise de suppléments pourra constituer une bonne solution de transition.
Certaines études récentes ont établi une corrélation entre la calvitie de type masculin (qui en passant touche à la fois les hommes et les femmes) et une tolérance plus faible au sucre. Cette condition dite « prédiabétique » a été baptisée « syndrome X »; la solution consiste à éviter les sucres raffinés et à jeter plutôt votre dévolu sur les fruits frais et séchés pour combler vos envies d’aliments sucrés.
La silice est nécessaire à la régénération de tous les tissus conjonctifs, ce qui inclut les cheveux, la peau et les ongles. Une préparation contenant de l’ortie (source naturelle de calcium et de minéraux) et de la silice pourra accélérer la pousse des cheveux. Cette combinaison agit rapidement et contribue en outre à renforcer les ongles cassants en améliorant la manière dont l’organisme absorbe le calcium.
Une glande thyroïde qui fonctionne trop ou pas assez peut provoquer une perte de cheveux. Consultez votre médecin et voyez si l’acupuncture ne pourrait pas vous aider à rééquilibrer votre fonction thyroïdienne.
En médecine chinoise, la santé des reins est directement liée à celle des cheveux. Pour aider votre système rénal à garder la forme, buvez beaucoup d’eau plate et évitez le sel ainsi que la caféine, surtout en cas de maux de dos fréquents, rétention d’eau, yeux bouffis et cernes sous les yeux. Si vous éprouvez ce genre de problèmes, prenez un complexe à base de plantes fraîches contenant de la verge d’or pendant deux mois afin de tonifier vos reins.
Le foie emmagasine le fer, essentiel à la croissance des cheveux. Offrez-lui une cure de détoxification et de tonification pendant une période de deux mois en lui administrant une teinture de plantes fraîches à base de chardon-marie, d’artichaut et de pissenlit.
À la ménopause, alors que leurs taux d’œstrogènes diminuent, certaines femmes constatent que leurs cheveux sont moins en santé et deviennent plus minces. Une préparation à base d’ortie et de silice pourra améliorer les choses. L’actée noire peut aussi faire augmenter les taux d’œstrogènes – en l’absence d’hormonothérapie, bien sûr.
Comme vous voyez, bien des scénarios sont possibles et il n’est pas nécessairement évident de connaître la cause du problème dans votre cas précis. Ce qui complique encore plus les choses, c’est que nous ne réagissons pas tous aux mêmes facteurs de la même façon : certaines femmes peuvent mener grossesse sur grossesse sans perdre un seul cheveu; d’autres peuvent s’astreindre à des régimes extrêmes tout en conservant intacte leur épaisse tignasse. Les réactions peuvent être plus ou moins marquées selon les individus.
Le mieux est de consulter un spécialiste en nutrition ou un phytothérapeute afin d’analyser votre situation en profondeur, en vous rappelant que la santé du corps (et donc des cheveux!) passe d’abord par : une meilleure façon de boire et de manger, la prise de suppléments pour combler vos besoins de base s’il y a lieu et, dernier élément mais non le moindre, la gestion du stress.
Inspiration pour une vie en santé!