À quoi les femmes doivent-elles s'attendre durant la périménopause?
La périménopause, qu'on décrit parfois comme étant la période de transition vers la ménopause, peut commencer jusqu'à 8 à 10 ans avant la ménopause. Vers la fin de la trentaine ou dans la quarantaine, la production d'œstrogène par les ovaires commence à diminuer. Cette étape de la périménopause dure jusqu'à l'arrêt total de la libération d'ovules. Au cours de la dernière année de la périménopause, la baisse des taux d'œstrogène s'accélère; c'est souvent là que les femmes commencent à remarquer de légers changements physiques, notamment des menstruations irrégulières. Certaines pensent alors, à tort, qu'elles sont officiellement ménopausées et ne peuvent plus concevoir d'enfant. Or, il est toujours possible de tomber enceinte pendant la périménopause.
La périménopause prend fin lorsque la femme n'a pas eu de règles pendant au moins 12 mois.
Qu'est-ce que la ménopause?
La ménopause est déclarée lorsque la femme n'a plus de menstruations. Pour officialiser ce statut, il faut qu'il y ait eu absence totale de règles pendant au moins un an. La ménopause se produit généralement vers la fin de la quarantaine ou le début de la cinquantaine, mais elle peut aussi survenir plus tôt chez certaines femmes, notamment dans le cas d'une ablation chirurgicale des ovaires. Il n'y a alors plus d'ovules libérés dans les trompes de Fallope et c'est la fin du cycle menstruel.
Changements hormonaux durant la ménopause
La ménopause peut souvent déclencher une série de réactions dans l'organisme, principalement associées aux fluctuations hormonales qui se produisent lorsque les ovaires cessent de produire autant d'hormones que durant les jeunes années de la femme.
Les ovaires produisent l'œstrogène, la progestérone et la testostérone. L'œstrogène et la progestérone sont responsables du cycle menstruel et des menstruations.
L'œstrogène affecte également d'autres aspects physiologiques, notamment la fonction cardiaque, l'utilisation du calcium et les taux de cholestérol sanguin.
À quoi les femmes doivent-elles s'attendre durant la postménopause?
Comme son nom l'indique, la postménopause a lieu au cours des années qui suivent la ménopause. Les taux d'œstrogène sont alors à leur plus bas, tandis que le risque et la susceptibilité de développer des problèmes de santé comme les maladies cardiaques et l'ostéoporose sont à leur plus haut niveau. Les études montrent que la prise d'œstrogène (ou hormonothérapie substitutive) peut améliorer le bilan calcique chez les femmes souffrant d'ostéoporose postménopausique, mais cette approche n'est pas sans comporter de fréquents effets secondaires indésirables.
À cette étape, plusieurs femmes déclarent par contre que plusieurs de leurs symptômes de ménopause commencent à s'estomper.
Symptômes courants de ménopause et de postménopause
Au fur et à mesure que les femmes traversent les différentes étapes de la ménopause, tôt ou tard elles risquent d'éprouver une kyrielle de symptômes qui varieront selon leur état de santé. Certains de ces symptômes seront à peine perceptibles; d'autres seront sévères et pourront même susciter une réaction physique ou émotionnelle très intense.
Voici quelques-uns des symptômes que la ménopause peut provoquer :
- Troubles du sommeil
- Bouffées de chaleur
- Sueurs nocturnes
- Sautes d'humeur, dépression et irritabilité
- Modifications des habitudes urinaires (besoin fréquent d'aller au petit coin)
- Changements au niveau de la libido
- Menstruations irrégulières
- Sécheresse vaginale ou inconfort pendant les relations sexuelles
- Amincissement des cheveux ou apparition de poils sur le visage
À la postménopause, les femmes peuvent éprouver un ou plusieurs de ces problèmes :
- Maladies du cœur
- Ostéoporose
- Manque de tonus musculaire
- Perte de l'élasticité de la peau
- Mauvais fonctionnement de la vessie ou des intestins
- Modification de la vision
Certaines femmes en postménopause disent que leurs symptômes sont moins marqués qu'à la ménopause, mais qu'ils ne disparaissent jamais tous complètement.
Gestion et traitement de la ménopause et de la postménopause
Il existe plusieurs écoles de pensée à propos de la ménopause et de ses répercussions physiques. Certaines femmes n'auront jamais besoin de traiter leurs symptômes, alors que d'autres devront prendre de nombreuses mesures proactives et préventives afin de les gérer. Dans ce dernier cas, elles peuvent faire appel à des méthodes naturelles ou à des approches plus classiques (c'est-à-dire médicales ou pharmacologiques).
Parmi les moyens les plus répandus pour contrôler les symptômes, il y a :
- l'hormonothérapie substitutive
- la prise de suppléments extraits de plantes
- l'utilisation de lubrifiant vaginal
- la pratique régulière de l'exercice
- l'augmentation de l'apport en calcium et vitamine D
La modification des habitudes alimentaires, l'introduction de remèdes naturels efficaces et l'adoption d'un mode de vie sain auront des effets positifs non négligeables.
Les plantes à la rescousse des femmes en ménopause et postménopause
Une alimentation à base de plantes s'avère précieuse pour les femmes qui ont besoin d'un coup de pouce pour mieux traverser cette période de leur vie, et ce, même si elles suivent déjà des traitements spécifiques (naturels ou non).
Certains aliments végétaux, en particulier le soya, contiennent des composés apparentés à l'œstrogène (phyto-œstrogènes). Les phyto-œstrogènes ressemblent à l'œstrogène et ont la capacité de normaliser les taux de cette hormone dans l'organisme.
Les phyto-œstrogènes les plus courants sont les isoflavones, les lignanes et les coumestans. Ne vous donnez pas la peine d'essayer de retenir ces trois noms. En fait, des dizaines d'aliments contiennent ces composés ainsi que de la progestérone naturelle, lesquels peuvent tous deux constituer une forme naturelle et efficace d'hormonothérapie substitutive, avec peu ou pas du tout d'effets secondaires.
Le gatillier pour les symptômes de ménopause et de postménopause
Au cours de la dernière décennie, le gatillier (Vitex agnus-castus) a beaucoup fait parler d'elle en tant que remède aux symptômes de ménopause. Aussi appelée gattilier ou arbre au poivre, cette plante est utilisée depuis des années pour atténuer les problèmes hormonaux associés au cycle menstruel et à la ménopause. Il s'agit d'un moyen naturel de rétablir le fragile équilibre hormonal féminin et donc d'apaiser les symptômes incommodants.
La prise de 160 à 240 milligrammes par jour peut faire toute une différence dans la gravité ou l'intensité des symptômes. D'après une étude publiée dans la revue Gynecological Endocrinology, ce remède à base de plantes est sûr et s'avère très utile pour combattre les bouffées de chaleur. Il peut aussi aider à résoudre les problèmes d'insomnie liés au déséquilibre hormonal.
En conclusion
La postménopause constitue une des phases du vaste processus de la ménopause. Lors de la transition vers cette dernière étape, certains symptômes risquent se manifester. Heureusement, il existe des solutions spécifiques et efficaces (qu'elles soient naturelles ou non) pour atténuer ces malaises et accompagner les femmes à ce moment important de leur vie.
Si une femme n'est pas certaine d'avoir atteint l'un ou l'autre des stades de la ménopause, la première chose à faire est de contacter son médecin traitant. Celui-ci pourra lui faire passer des tests pour mesurer ses taux d'hormones et ainsi déterminer où elle se situe exactement dans son cycle de vie.
Références :
The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 51, numéro 6, 1er décembre 1980, pages 1359–1364, https://doi.org/10.1210/jcem-51-6-1359
WebMD (consulté le 18 juin 2019). Menopause Basics.
The Firshein Center for Integrative Medicine (consulté le 18 juin 2019). Natural alternatives to hormone replacement therapy.
Vitex agnus-castus (Chaste-Tree/Berry) in the treatment of menopause-related complaints. J Altern Complement Med. Août 2009;15(8):853-62. doi: 10.1089/acm.2008.0447.
Phyto-Female Complex for the relief of hot flushes, night sweats and quality of sleep: randomized, controlled, double-blind pilot study. Gynecology Endocrinology. Févr. 2007; 23(2): 117-22