Qu’est-ce que l’enflure des pieds?
L’enflure ou le gonflement d’une partie du corps porte le nom d’œdème. Celui-ci se développe habituellement dans les pieds, les chevilles et les jambes, car le sang qui descend dans les membres inférieurs (en provenance du cœur) doit ensuite défier les lois de la gravité pour remonter. Or, il n’existe pas d’autre mécanisme de pompage que la contraction des muscles de la jambe (par la marche ou la course).
C’est pourquoi l’enflure des pieds est plus marquée chez les personnes qui souffrent d’insuffisance veineuse ou dont la condition (ex. : obésité, diabète, grossesse, station assise ou debout prolongée) nuit au tonus des veines.
Quels sont les symptômes?
Les symptômes sont subjectifs (ex. : douleur, engourdissement), tandis que les signes sont objectifs (ex. : enflure et rougeur des pieds). L’examen par un médecin pourra confirmer s’il s’agit d’œdème. La peau de la région enflée pourrait être tendue et luisante. Une légère pression sur la région enflée pendant quelques secondes laissera un creux; le cas échéant, le médecin demandera peut-être des analyses pour connaître la cause de l’œdème.
Il ne faut pas perdre de vue qu’une enflure des pieds peut être le signe de conditions sous-jacentes sérieuses, notamment un problème rénal ou une insuffisance cardiaque congestive (accompagnée de symptômes comme la fatigue, l’essoufflement, l’incapacité de dormir en position allongée, etc.). Si vous êtes enceinte et remarquez la présence d’œdème, ou si vous avez de la difficulté à respirer, consultez immédiatement votre médecin.
Quelles sont les causes habituelles?
Même si vous avez l’impression que vos pieds sont enflés, il ne s’agit pas nécessairement d’œdème. Le véritable œdème peut être attribuable à une insuffisance cardiaque congestive de même qu’à des troubles hépatiques, rénaux ou thyroïdiens. Des modifications de la chimie du sang peuvent aussi entraîner de l’œdème (par exemple un déséquilibre électrolytique dû à un excès de sel ou un manque de protéines).
Il importe de souligner que l’œdème ne se transmet pas d’une personne à une autre et qu’il n’est pas héréditaire non plus (ce n’est pas un problème qui touche certaines familles plus que d’autres).
Que peut-on faire?
L’œdème ne se « guérit » pas. En traitant le problème qui en est la cause, on peut toutefois l’atténuer. Voici quelques moyens à prendre afin de réduire l’enflure.
- Mettez un oreiller sous vos jambes lorsque vous vous allongez. Le fait que les jambes soient surélevées par rapport au reste du corps facilite le retour du sang vers le cœur et prévient son accumulation dans les pieds et les chevilles.
- Portez des bas de contention, vendus dans la plupart des pharmacies. Les bas de contention exercent une pression sur les jambes et empêchent l’eau de s’accumuler dans les jambes et les chevilles.
- Ne restez pas en position assiste ou debout trop longtemps sans bouger : si vous demeurez dans la même position durant une période prolongée, étirez vos jambes et dégourdissez-les en marchant un peu toutes les deux heures environ.
- Respectez les recommandations du médecin à propos de la consommation de sel. On vous prescrira peut-être un médicament, appelé diurétique, pour combattre la rétention d’eau. Certains médecins préfèrent accorder d’abord un peu de temps pour que ce changement s’opère par des moyens « naturels »; vous avez alors tout intérêt à consulter un docteur en naturopathie agréé. Envisagez entre autres de limiter votre apport en sel à moins d’une cuiller à café par jour, ce qui vous aidera grandement à réduire la rétention d’eau.
- Marchez! Faites régulièrement de l’exercice (la contraction des muscles des jambes aide les veines à pomper le sang vers le cœur) et perdez du poids au besoin. Vous en retirerez d’innombrables bienfaits, notamment la réduction de la tension artérielle ainsi que le soulagement des maux de genou et du bas du dos.
L’objectif est d’améliorer la circulation et de faciliter le retour des fluides dans les vaisseaux sanguins et vers le cœur. Discutez avec vos professionnels de la santé à propos de traitements complémentaires à base de plantes, par exemple la baie d’aubépine (un excellent tonique cardiovasculaire) et le marronnier d’Inde.
Les personnes souffrant de troubles rénaux ne devraient pas prendre de suppléments sans l’autorisation d’un professionnel de la santé. Celles qui n’ont aucun problème grave de santé pourront envisager d’autres options comme la prise de magnésium dans un cadre thérapeutique.