75 % des enfants souffrant de dermatite atopique développeront aussi une rhinite allergique, tandis que 50 à 70 % feront de l’asthme...
Commençons par expliquer ce qu’est l’atopie.
Il s’agit en fait d’un syndrome d’origine génétique, où les sujets ont tendance à être hypersensibles aux allergènes, c’est-à-dire allergiques à l’excès. Lorsque le système immunitaire détecte un corps étranger ou un élément pathogène, les globules blancs se mobilisent afin d’identifier, de réprimer et d’attaquer l’envahisseur.
Dès qu’ils font irruption dans l’organisme, les pathogènes subissent une inspection en règle de la part d’un type de cellules appelées phagocytes. Tout ce qui entre dans l’organisme possède une configuration moléculaire bien précise (un genre de numéro d’identification personnel); avec le temps, les humains ont développé un système de reconnaissance qui leur permet de repérer les signaux habituels d’infection. Si un drapeau ennemi est détecté, les macrophages et les neutrophiles se mettent aussitôt en action afin de combattre l’envahisseur. En cas de syndrome atopique, l’organisme considère des particules tout à fait anodines (certains aliments, pollen ou poils d’animaux) comme de dangereux envahisseurs, ce qui le pousse à lancer une attaque qui provoque les symptômes d’allergies que l’on connaît.
La première affection de la triade atopique: la dermatite atopique
La première des affections de la triade, la dermatite atopique, est ce qu’on appelle communément l’eczéma. Cette maladie affecte plus de 17 % des gens au pays et résulte d’un processus semblable à celui d’une réaction allergique. L’inflammation se manifeste par des éruptions cutanées qui démangent; ces petites bosses rouges sont parfois remplies de liquide et, en cas de rupture, risquent de suinter et de croûter. La réaction allergique peut s’aggraver à la suite d’un contact avec la peau, par exemple si votre tout-petit égratigne pour la 15e fois la plaque d’eczéma sur son coude.
D’autres facteurs risquent aussi d’accentuer les symptômes, comme l’ingestion de certains aliments. Malheureusement, de par la nature même de l’atopie, environ 75 % des enfants souffrant de dermatite atopique développeront aussi une rhinite allergique, tandis que 50 à 70 % feront de l’asthme.
La deuxième affection de la triade atopique: la rhinite allergique
La rhinite allergique est une autre affection de la triade, qu’on connaît mieux sous le nom de rhume des foins. On confond souvent le rhume des foins avec le rhume ordinaire, du moins dans les premiers jours, car tous deux présentent plusieurs symptômes identiques – larmoiements et picotements dans les yeux; congestion et écoulement nasal; et éternuements. Les principaux responsables de la rhinite allergique sont les pollens saisonniers.
La troisième affection de la triade atopique: l'asthme
Finalement, le dernier membre du trio infernal est l’asthme, un problème chronique qui affecte plus de 2,4 millions de Canadiens. Les réactions associées à l’asthme sont aisément reconnaissables en raison de l’inflammation quasi immédiate des voies aériennes et des difficultés qui s’ensuivent, comme la respiration sifflante ou haletante.
Mais quel est le fil conducteur de ces trois conditions?
Toutes sont causées par une réaction exagérée du système immunitaire à un allergène pourtant inoffensif présent dans l’environnement; elles partagent également certains mécanismes. Toutes ont une composante génétique et, en raison de leurs similitudes, peuvent favoriser le développement d’un état comorbide ou même des trois facettes de la triade.
Les états comorbides exigent souvent un plan thérapeutique plus étendu et complexe, mais en raison de leurs liens de parenté, ceux de la triade peuvent être gérés un peu plus facilement que d’autres qui sont totalement dissociés. Il est important d’éduquer les sujets atteints dès leur plus jeune âge, car la maladie risque souvent de persister à l’âge adulte. Certains notent toutefois qu’ils deviennent moins sensibles à certains déclencheurs environnementaux en vieillissant ou que leurs symptômes sont plus faciles à maîtriser.
Voici quelques conseils pour mieux composer avec la triade atopique :
- Consultez un allergologue. Puisque les trois pathologies résultent d’une réaction excessive à un allergène parfaitement bénin, il importe avant toute chose de passer des tests d’allergie. Une fois que la cause de l’inflammation aura été formellement identifiée, il s’agira ensuite de l’éviter autant que possible.
- Tenez un journal alimentaire. Le régime d’élimination est un bon moyen de déterminer quels allergènes alimentaires sont en cause. Cette méthode consiste à recenser tous les aliments habituellement ingérés et à les éviter tour à tour (un à la fois) pendant environ deux semaines. En même temps, on note les symptômes éprouvés (durée, sévérité, description) afin de voir si le retrait de l’aliment a entraîné des changements majeurs. Avant d’entreprendre un régime d’élimination, discutez-en avec votre médecin pour vous assurer de faire les choses correctement.
- Soulagez vos symptômes. Bien des gens sont aux prises avec des symptômes d’allergies. Heureusement, ils peuvent compter sur des produits comme Soulagement Allergies, offert en liquide, en comprimés et en vaporisateur nasal. Cette préparation homéopathique agit de manière dynamique sur les toxines qui perturbent le système immunitaire. Soulagement Allergies possède en outre l’avantage d’être sûr pour les femmes enceintes et les enfants de plus d’un an, et d’être exempt de sucre, de lactose et de gluten. Et contrairement à certains médicaments contre les allergies, il n’entraîne ni dépendance, ni somnolence, ni effets secondaires.
- Soignez votre peau. D’autres produits comme la crème Echinacea aident à traiter l’irritation cutanée et à calmer l’inflammation souvent présente dans les cas d’eczéma et autres. L’échinacée a fait ses preuves pour rétablir la barrière lipidique de la peau qui nous protège des microbes; elle aide à contrôler ce qui pénètre dans la peau et en ressort.
- Pensez au zinc! Cet oligo-élément joue un rôle clé au niveau de la structure corporelle; il intervient également dans la régulation de l’expression génique, la signalisation cellulaire et la sécrétion hormonale, entre autres. Il contribue par ailleurs à catalyser certaines réactions, en agissant un peu comme un « chien de garde » afin que tout se déroule sans anicroche. Des études ont révélé qu’une carence en zinc peut exacerber certains troubles cutanés, dont la dermatite atopique. La consommation d’aliments comme les huîtres, le bœuf et les haricots rouges est un excellent moyen d’obtenir un apport adéquat de zinc.
Références:
https://dermatology.ca/public-patients/skin/eczema/
http://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/fullarticle/2478040
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2713155/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3062798/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5110625/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16426372
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17692428
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28610718
http://www.statcan.gc.ca/pub/82-625-x/2015001/article/14179-eng.htm