L’échinacée est une plante de la famille des astéracées (marguerites). L’histoire de son usage remonte aux amérindiens d’autrefois originaires des grandes plaines de l’Amérique du Nord.
Depuis longtemps, les amérindiens connaissent les vertus médicinales de l'échinacée et, au 19e siècle, ils transmettent leur savoir aux médecins éclectiques. Après la disparition de ces éclectiques, au début du 20e siècle, il faudra attendre l’intervention d’un Suisse, Alfred Vogel, pour que l'échinacée fasse de nouveau parler d'elle.
Dans les années 1950, le Alfred Vogel voyage aux États-Unis et se lie d’amitié avec le grand chef des Dakotas, Black Elk, qui lui enseigne les vertus de l'échinacée pourpre (Echinacea purpurea). Le premier produit d'échinacée à refaire surface sur le marché canadien est donc le produit d'Alfred Vogel, Echinaforce, au début des années 1960.
L’échinacée est une plante médicinale très complexe qui contient plusieurs familles de molécules actives. De tous ses constituants actifs, les plus puissants sont les alkamides.(1) Ceci dit, la synergie des principes actifs de l’échinacée demeure plus efficace que la combinaison des effets de ses molécules isolées. C’est ce que Jürg Gertsch de l’université de Berne nomme "des mélanges intelligents".(2)
Selon le Docteur Rudolf Bauer, professeur à l'Institut de pharmacognosie de l'université de Graz (Autriche) et expert mondial en matière de normalisation des extraits d'échinacée, un bon extrait d'échinacée devrait renfermer des alkamides (ou alkylamides), de l'acide cichorique, des polysaccharides et des échinacosides.(3)
Jean-Yves Dionne, pharmacien et expert conseil en produits de santé naturels, renchérit: « L'effet global de plusieurs plantes médicinales ne peut être expliqué par un seul principe actif. Pensons à la valériane, à la passiflore ou à l’échinacée. Nous parlons alors de thérapeutique polymoléculaire. »
Les extraits complets sont donc plus intéressants que les extraits standardisés sur une seule de ces familles de molécules (les extraits d'échinacée standardisés garantissent habituellement un contenu en échinacosides, sans rien spécifier des autres molécules).
Des chercheurs ont comparés des extraits d'échinacée fabriqués à partir de plantes fraîches et séchées. Ils ont constaté que, lorsque l’extrait est fabriqué à partir de plantes fraîches, la concentration de tous les principes actifs est plus élevée. Par exemple, les alkylamides sont 2 ½ fois plus concentrés dans l’extrait d’échinacée fraîche (79,9mg/100g) que dans l'extrait d’échinacée séchée (30mg/100g).(4)
L’échinacée a divers effets thérapeutiques utiles pour prévenir et traiter les rhumes et grippes. Des études sur l'extrait Echinaforce ont démontré que l’échinacée est :
Ces effets combinés expliquent pourquoi l’échinacée peut prévenir les rhumes et grippes et réduire l’intensité et la durée des symptômes.
Lorsqu’il est infecté par un virus respiratoire, comme un rhinovirus ou un influenza, le système immunitaire a deux types de réaction:(7)
Un des intérêts majeurs de l’échinacée est sa capacité de moduler la réponse immunitaire en diminuant l’expression des cytokines inflammatoires(5,6) et en augmentant l’expression des cytokines antivirales et anti-inflammatoires.(7) Ainsi, elle augmente la capacité du système immunitaire à se défendre contre les virus et autres intrus tout en réduisant les symptômes de cette défense sur le corps.
En plus de stimuler les défenses de l'organisme, l'échinacée a aussi la capacité de s’attaquer directement aux pathogènes.
Des chercheurs ont évalué la capacité de l’échinacée à inhiber et à tuer les virus responsables des principales IVRS. Ils ont montré qu’à des concentrations semblables (ou moindres) à celles obtenues par la consommation régulière d’Echinaforce, l’échinacée inhibe plusieurs souches de virus influenza (H5N1, H7N7 et H1N1) in vitro.(voir figure 1) (8)
Une autre étude a démontré que d’autres virus (rhinovirus 1A & 14, influenza virus, RSV virus syncytial respiratoire, adénovirus types 3 & 11 et herpes simplex virus type 1) sont aussi inhibés in vitro par l'extrait Echinaforce.(9)
Figure 1 (8)
Les chercheurs ont aussi comparé l’efficacité d’Echinaforce à celle d'un antiviral inhibiteur de neuramidase connu: oseltamivir (Tamiflu). Ils ont montré qu'Echinaforce est non seulement plus efficace que l’oseltamivir, mais que, contrairement à ce dernier, il n’entraine aucune résistance (voir figure 2).(8)
Figure 2 (8)
L’échinacée s’attaque aussi directement à certaines bactéries responsables d’infections respiratoires et inhibe leur capacité à générer une réponse inflammatoire. Ainsi, Echinaforce inhibe, in vitro, le Streptococcus pyogenes du groupe A (responsable de pharyngites), l’Hemophilus influenzae et la Legionella pneumophila.(10)
C'est bien connu, la documentation in vitro est parfois caduque dès qu’on étend les recherches à l’homme. Pour répondre à cette question importante, des chercheurs de par le monde ont effectués des études sur des volontaires pour vérifier l’efficacité de l’échinacée.
Les médias nous rapportent souvent les résultats de ces recherches: un jour, on annonce que l’échinacée est une merveille contre les rhumes et grippes; le lendemain, on nous apprend que l’échinacée est inutile.
Un des facteurs les plus importants pour la validité des résultats d'une étude de ce genre est la qualité de l'extrait utilisé. Il faut donc se demander si l'extrait étudié a été fabriqué avec:
Tous ces facteurs font varier la concentration des actifs, la qualité de l’extrait et son efficacité. Cette réalité affecte autant les résultats des études que la qualité des produits sur les tablettes.
Malgré cette controverse, il y a consensus auprès des experts: l’échinacée est efficace et, lorsque prise en prévention, peut réduire le nombre de rhumes de 55%.(12) Jean-Yves Dionne affirme que, pour qu'elle soit efficace, « il faut prendre l’échinacée aux premiers symptômes et en dose suffisante. Elle permet alors de réduire à la fois l’intensité des symptômes et la durée de l’épisode. »
Trois études cliniques effectuées avec Echinaforce démontrent d'ailleurs que cet extrait particulier est efficace et très bien toléré.(13-15) De plus, les volontaires ayant reçu de l'Echinaforce n'ont pas eu plus d’effets adverses que ceux ayant reçu le placébo.(14,15)
Non, il existe toute une gamme de qualité de produit. Ce n’est pas parce qu’un produit a reçu son NPN, grâce aux monographies de la DPSN, que son efficacité est garantie.
D'après Jean-Yves Dionne, « Le problème qu’on rencontre quand on choisit un produit d’échinacée est qu’il est très difficile de faire la différence entre une copie sans intérêt et un extrait efficace. C’est pourquoi je dis à mes patients de choisir de préférence un produit bio et dont le producteur cultive lui-même la plante et effectue des études cliniques. Ainsi, on évite les produits de moindre qualité qui surfent sur la science des autres et on encourage les compagnies qui font de la vraie science et se préoccupent d'offrir des produits de qualité. »
On retrouve, sur l'étiquette de plusieurs produits de santé naturels à base d’extraits de plantes médicinales, le pourcentage d’un principe actif. Est-ce un gage de qualité dans tous les cas?
Le but de la standardisation des extraits de plantes médicinales est d’obtenir une reproductibilité lot après lot. Lorsqu'un fabricant standardise un extrait sur une seule molécule, il court cependant le risque de ne pas obtenir de concentrations suffisantes des substances secondaires, potentiellement tout aussi importantes que les majeures.
Une autre approche à la standardisation permet une reproductibilité lot après lot plus globale, et ce malgré les variations normales de l’échinacée. Ce procédé permet d’obtenir une caractérisation complète de la plante. Ainsi, non seulement le marqueur principal (échinacoside) est-il présent, mais toutes les substances dites secondaires (polysaccharides, alkylamides, etc.) le sont également. Ce procédé, nommé standardisation holistique, consiste, entre autres, à effectuer une analyse complète de chaque lot d’extrait (notamment par HPLC), suivie du mélange précis des divers lots pour obtenir des concentrations constantes de tous les actifs.(4) C'est ce procédé qui est utilisé pour l'extrait Echinaforce et qui en fait un produit fiable, année après année.
Les effets adverses de l'échinacée sont aussi rares que ceux du placébo: (13-15)
Cliniquement, aucune interaction n’a été rapportée. In vitro, on a par contre découvert que certaines molécules présentes dans l'échinacée pourraient induire le cytochrome 3A4 qui sert au métabolisme de plusieurs médicaments. La concentration de ces molécules n’est cependant pas suffisante pour qu'elles aient un quelconque impact.(16-18)
L’allergie à l’échinacée ou aux astéracées est la seule contre-indication confirmée. Par contre, comme l’échinacée est immunomodulatrice, un doute subsiste quant à sa sécurité chez les immunosupprimés. À éviter.
Certains auteurs affirment que l’échinacée est contre-indiquée chez les patients atteints de maladies auto-immunes.(19) Les mécanismes d’action de l'échinacée ne supportent pas une telle mise en garde, mais le jugement professionnel est de mise.
L’échinacée est considérée comme sécuritaire durant la grossesse.(20,21)
Étant donné qu'aucune interaction réelle ou théorique n'a été rapportée avec l'échinacée, la combinaison avec d’autres produits est sécuritaire.
Aucune restriction d'âge ou autre ne s'applique à l'échinacée, à l’exception des contre-indications et précautions énoncées ci-haut et sur l'emballage actuel.
En prévention:
Pour le traitement:
Chez les enfants:
27.01.2020
“Bonjour J'utilise l'échinacée en solution EPS depuis 2 ans (achetée en pharmacie) et j'en suis extrêmement contente. Utilisée aux premiers symptômes, elle est très efficace pour contrer un rhume rapidement en association avec Allium Cepa (homéopathie), ou pour réduire la douleur d'un abcès dentaire. J'en ai pris régulièrement cet hiver pour booster mon immunité.”
arzel
Inspiration pour une vie en santé!