Comment nos traits particuliers nous sont-ils transmis?
Le terme allèle désigne chacune des formes possibles d'un gène, qui peuvent varier d'une personne à l'autre; les gènes sont en effet constitués de quatre acides aminés disposés de manière à former un genre de code. Pour chacun de vos gènes, vous recevez un allèle de votre mère et un autre de votre père. La combinaison des deux allèles porte le nom de génotype; la manière dont le génotype s'exprime physiquement est le phénotype (par exemple, la couleur des yeux).
Certains allèles s'expriment de manière plus dominante que d'autres, neutralisant ainsi l'expression des allèles dits récessifs. Souvenez-vous que chaque parent biologique possède deux allèles provenant de ses propres parents biologiques et qu'il y a par conséquent quatre résultats possibles. Une personne aux yeux bruns peut avoir deux allèles dominants de brun, ou encore un allèle dominant de brun et un allèle récessif de bleu ou de vert. Dans les deux cas, la personne aura fort probablement les yeux bruns. D'un autre côté, une personne aux yeux bleus ou verts possédera vraisemblablement deux allèles récessifs de l'une ou l'autre couleur, sinon un allèle dominant de brun aurait pris le pas sur l'allèle récessif. Il peut aussi arriver que l'expression du phénotype déjoue les probabilités et réserve des surprises à la naissance, plongeant les nouveaux parents dans la plus grande perplexité et soulevant le doute quant à la paternité de l'un et la fidélité de l'autre... Ces cas sont rares, mais pas impossibles.
La question du patrimoine génétique est tout sauf simple, mais c'est un de mes professeurs au premier cycle qui, par une simple analogie, a réussi à me l'expliquer le plus clairement – et mieux que tous les ouvrages que j'avais consultés jusque-là. Chaque espèce possède un manuel spécifique, appelé génome, divisé en petits chapitres, ou chromosomes. Chaque chapitre comprend des paragraphes, les gènes; une phrase correspond à un gène. Chaque phrase est structurée d'une certaine manière, qui correspond en quelque sorte au code du gène en question. La structure de la phrase pourra être altérée selon ce que l'auteur (ici l'organisme) essaie d'exprimer par des mots (ou unités de codage appelées codons). Lorsqu'on lit deux livres écrits de manière identique, on ne peut qu'en avoir la même compréhension, mais si l'un des deux est plus éloquent que l'autre, c'est peut-être cette version plus convaincante qui s'imposera.
Pourquoi l'hérédité est-elle un facteur de risque d'allergies?
La recherche indique qu'environ 40 à 80 % des personnes souffrant de rhinite allergique ou d'asthme ont des antécédents familiaux positifs, c'est-à-dire qu'un autre membre de la famille éprouve les mêmes problèmes.
Si on revient au schéma héréditaire de tout à l'heure, quelles sont les probabilités qu'un enfant développe une rhinite allergique transmise par ses parents?
De façon générale, on pense qu'entre 60 et 80 % des enfants dont les deux parents sont allergiques développeront aussi des allergies. Ces chiffres ne sont pas à négliger, si on les compare aux 30 à 50 % de personnes allergiques avec un seul parent allergique, ou aux 12 % sans antécédents familiaux.
L'enfant sera-t-il touché par le même type d'allergie que son parent?
Pas nécessairement. Le fait qu'un père biologique soit allergique aux crustacés ne signifie pas que son enfant le sera aussi. Le trait le plus significatif qui soit transmis de façon héréditaire est une prédisposition génétique à libérer un anticorps appelé immunoglobuline E (IgE) en réponse à des allergènes inoffensifs.
Le sexe joue-t-il un rôle quelconque?
Une étude relativement récente (2013) a analysé 1 456 enfants âgés de 1, 2, 4, 10 et 18 ans. Les sujets devaient passer des tests cutanés lors de certains contrôles, ainsi qu'un dosage de l'IgE. Si un parent souffrait d'eczéma, d'asthme ou d'une autre maladie allergique, le risque était supérieur chez le ou les fils s'il s'agissait du père, et chez la ou les filles s'il agissait de la mère.
Que peut-on faire pour atténuer les symptômes?
Qu'on soit le parent ou le gardien d'un enfant, un des moyens de réduire le risque à vie de maladie allergique ou d'atopie chez cet enfant consiste à l'exposer à une variété d'aliments dès son jeune âge. Des études confirment qu'une faible diversité alimentaire augmente les risques de rhume des foins chez les nourrissons avant l'âge de 6 mois de même que les risques d'asthme, de rhume des foins et d'épisodes de sibilance (respiration sifflante) avant l'âge de 12 mois. On a également observé que les femmes qui consommaient une plus grande quantité de noix durant leur grossesse donnaient naissance à des bébés moins sujets à développer des allergies aux arachides et aux noix. Bien sûr, il est essentiel d'être toujours à l'affût des signes d'une réaction allergique et de réagir en conséquence.
N'hésitez pas à utiliser un remède pour soulager vos symptômes au besoin. Comme nous l'avons mentionné, l'exposition à des allergènes pendant la grossesse peut avoir un certain effet protecteur pour l'enfant à naître. Soulagement Allergies est une préparation homéopathique contenant divers ingrédients, dont des plantes de la famille des astéracées (Asteraceae), qui sont des plantes à fleurs parmi les plus répandues au Canada.
Des utilisateurs de ce produit, offert sous forme de comprimés (y compris la version junior), de gouttes ou de vaporisateur nasal, ont constaté une amélioration de 88,5 % de leurs symptômes d'allergies. Et puisqu'il s'agit d'une préparation homéopathique, le produit est sûr pour les femmes enceintes ou allaitantes.
La quercétine est une autre option à envisager; cette substance agit en stabilisant la membrane des mastocytes; il s'agit des cellules qui contiennent et libèrent l'histamine lors d'une réaction allergique. La quercétine est par contre difficile à assimiler seule; c'est pourquoi elle est souvent associée à la broméline pour augmenter la quantité absorbée par l'organisme. Avant de prendre tout nouveau remède, supplément ou produit naturel, demandez toujours conseil à votre médecin traitant.
Références:
https://www.jacionline.org/article/S0091-6749(05)80088-0/abstract
https://www.jacionline.org/article/S0091-6749(13)02990-4/fulltext
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1216071/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2805592/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3409323/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4415518/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24366539