Dites moi ce que vous mangez, je vous dirai qui vous êtes.
Cette expression est particulièrement appropriée au monstre du SPM. Si vos symptômes sont tels que vous ne vous reconnaissez à peine, autant les surnommer « le monstre ». L’alimentation n’empêche pas vos hormones de fluctuer au cours de votre cycle menstruel; ces fluctuations sont normales. Ce qui change, c’est la capacité de votre corps de les gérer. L’alimentation n’est bien sûr pas l’unique facteur, mais c’en est un important.
Le stress est un autre de ces facteurs et si en soi, il intensifie les symptômes, il peut aussi mener à un comportement compensatoire qui nous pousse à nous « gâter » en mangeant des cochonneries pour atteindre quelques moments de pur plaisir. Malheureusement, ces précieux instants sont vites suivis par un malaise coupable et un chaos digestif qui entraine un véritable maelström hormonal. Résultat: le monstre se déploie. Vaut mieux prendre les moyens de bien gérer son stress!
Priver le monstre
En plein SPM, il vaut mieux priver le monstre de ses aliments favoris :
- Le café! Un stimulant est la pire chose à donner au monstre. Quand on a déjà les idées tourbillonnantes à cause des hormones, on n’a pas besoin de passer au mode turbo et envenimer les humeurs. Attention, certaines boissons gazeuses contiennent aussi de la caféine. Pour vous aider à délaisser le café, vous pouvez graduellement mélanger une partie de substitut de café à votre café régulier.
- Les produits laitiers. Ceux-ci entraine une augmentation de la production de prostaglandines qui causent des crampes. De plus, les matières grasses de ces produits sont majoritairement saturées, et risquent de provoquer inflammation et irritation qui empireraient les douleurs menstruelles.
- Les viandes grasses – y compris le bacon! Si vous pouvez voir le gras, c’est que la viande contient des gras saturés. De plus, tout comme les produits laitiers, la viande rouge fait augmenter la production de prostaglandines.
- Les aliments transformés, incluant les conserves et les plats préparés, qui contiennent beaucoup de sodium et d’additifs. Après en avoir mangé, on risque de se sentir gonflée, fatiguée et déshydratée.
- Le sucre. Il vous fait atteindre de délicieux sommets avec une énergie inégalée mais vous laisse retomber soudainement dans l’apathie et la grogne.
- L’alcool affecte l’humeur…on a toutes été témoin de l’amplitude que l’alcool peut fournir à la mélancolie.
Nourrir le bien-être
Bien que s’abstenir de consommer ces aliments diminue l’intensité des symptômes de façon ponctuelle, on ne peut espérer un petit monstre tout calme et mignon si on a passé tout le mois à le stimuler et à le gâter. Certaines carences en minéraux et vitamines empirent la situation, et pour y remédier une saine alimentation quotidienne s’impose. Assurez vous donc de consommer:
- De la vitamine B. Les aliments riches en vitamines du complexe B comme les choux de Bruxelles, brocolis, poireaux, germes de blé, betteraves et noix. Selon les études, les suppléments de vitamines ne seraient pas aussi efficaces que les sources alimentaires.
- Des glucides complexes. On recherche donc les grains entiers qui constituent une bonne source de fibres. Celles-ci permettent de maintenir une glycémie plus stable, qui dissipe les rages de sucre et les sautes d’humeur.
- De bons gras. Tous les gras ne sont pas égaux! Notre corps a besoin de bons gras, et certains, dont les Omégas-3 ont des effets anti-inflammatoires. Malheureusement, ni les croustilles ni le bacon n’en contiennent.
- Du magnésium pour éviter les maux de tête, les sautes d’humeurs et l’agitation. On le retrouve dans les légumes feuilles, les noix et les graines.
Si vos hormones sont vraiment trop désordonnées pour que ces conseils suffisent, le Vitex serait à même de rétablir l’équilibre. En quelques cycles, cette plante parvient à remettre l’harmonie et à régulariser le cycle au besoin, soulageant ainsi les symptômes.
Il ne faut pas oublier que mis à part l’alimentation et le stress, l’impact le plus important revient à l’exercice qui diminue de beaucoup la fatigue et améliore l’humeur. On vise une vingtaine de minutes, presqu’à tous les jours. Comme l’activité physique aide également à diminuer le stress, vous en serez doublement récompensée.
En cas d’humeur intense, acharnez-vous contre un sac de boxe, c’est moins cassant que les assiettes et ça a l’avantage de compter comme un exercice. En effet, le cassage de vaisselle est quelque peu défaillant du point de vue cardio.
Référence:
http://www.webmd.com/women/pms/ss/slideshow-premenstrual-syndrome-pms