Physiologiquement parlant, qu'est-ce que la douleur?
Le sens du toucher joue un rôle important dans notre faculté d'interagir avec ce qui nous entoure. Même si nous perdons la vue, l'ouïe et même le goût, nous disposons de milliers de mécanorécepteurs situés juste sous la surface de notre peau, qui se chargent de capter des signaux physiques comme la pression, la température et la vibration. Ces structures sensorielles ont également la capacité de transmettre le signal de la douleur.
Ainsi, lorsqu'une écharde pénètre accidentellement sous la peau, l'organisme déclenche aussitôt le processus d'inflammation. Divers agents pro-inflammatoires sont alors libérés pour indiquer que quelque chose ne va pas. Ces signaux voyagent par des nerfs sensitifs raccordés à la moelle épinière, laquelle relaie les signaux jusqu'au cerveau, notamment au cortex somatosensitif. Et tout cela, avant même que le cerveau ne renvoie un signal moteur pour déclencher le réflexe de s'éloigner de ce qui cause la douleur.
En quoi consiste l'articulation du poignet?
Le poignet est une articulation intéressante; bien que son mécanisme rappelle celui d'une rotule (une sphère emboîtée dans une cavité), il s'agit plutôt d'une articulation ellipsoïde dotée d'une vaste amplitude de mouvement. Cette caractéristique a procuré à l'être humain un net avantage sur le plan évolutif, lui procurant une grande facilité à manipuler objets et instruments.
Quels sont les facteurs de risque de la douleur au poignet?
- Mouvements répétitifs. Certains mouvements effectués continuellement, à la maison ou au travail, peuvent provoquer une inflammation des tissus. Après un temps de repos, les tissus se régénèrent et tout revient à la normale. Le problème, c'est lorsque qu'il n'y a que peu ou pas de période de récupération, et que le corps n'a pas le temps de réparer les déchirures microscopiques qui se forment dans les tendons et les ligaments.
- Sports. On peut facilement imaginer que les mouvements à impact élevé associés à diverses activités sportives peuvent exposer à des blessures. Même les sports faisant surtout appel au bas du corps, comme le soccer (football), sont à risque. Un joueur peut par exemple trébucher, allonger ses bras pour amortir sa chute et se retrouver avec une entorse ou une foulure.
- Ostéoporose. Dans toutes les parties du corps, des agents appelés ostéoclastes et ostéoblastes travaillent sans relâche à dégrader ou à fabriquer la masse osseuse, respectivement. Lorsque l'organisme ne produit pas suffisamment de masse osseuse ou qu'il en détruit une trop grande quantité, inutile de dire que les structures articulaires peuvent s'en trouver affaiblies. En l'absence d'une base adéquate, le risque de douleur et de fracture augmente. Fait intéressant à noter, les fractures du poignet sont souvent des signes avant-coureurs d'ostéoporose et font augmenter le risque de fractures à répétition.
- Grossesse. Cela vous surprendra peut-être, mais on a observé que le taux de prévalence du syndrome du canal carpien chez les femmes enceintes pouvait atteindre 62 %. Ce trouble peut provoquer un engourdissement et des picotements au niveau du pouce et de l'index, de même qu'une perte de force de préhension et de dextérité, en raison de la compression exercée par les tissus sur le nerf médian qui traverse le poignet.
- Arthrite. Étymologiquement, ce mot signifie « inflammation d'une articulation » (poignet, cheville, épaule, etc.). Les tissus enflammés ont aussi tendance à enfler, ce qui gêne encore plus le mouvement de l'articulation. L'arthrite rhumatoïde, la forme la plus courante d'arthrite, touche plus de 1 Canadien sur 6, et on s'attend à ce que cette proportion grimpe à 1 Canadien sur 5 d'ici 2036.
Quelles mesures de prévention s'offrent à moi?
Oui, il vaut mieux prévenir que guérir, mais s'il est facile de conseiller d'éviter les facteurs de risque ci-dessus, en pratique c'est autre chose.
On ne saurait se priver des innombrables bienfaits pour la santé de quelque activité physique que ce soit, et il est bien sûr impensable de s'abstenir d'avoir des enfants en raison d'un risque accru de syndrome du canal carpien transitoire.
Si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, efforcez-vous d'améliorer votre santé de façon globale, ce qui aidera du même coup à prévenir différents problèmes comme l'arthrite ou l'ostéoporose.
Adoptez un nouveau cocktail santé : vitamine D et calcium.
La vitamine D, qu'on peut obtenir par l'alimentation ou, plus efficacement, par l'exposition à la lumière naturelle du jour, contribue à l'assimilation du calcium. S'il n'y a pas suffisamment de vitamine D en circulation dans le sang, même le régime le plus riche en calcium ne sera d'aucun effet. Une fois absorbé, le calcium peut se déposer en quantités adéquates dans les os, réduisant ainsi le risque d'ostéoporose. Si vous n'arrivez pas à passer assez de temps à l'extérieur, demandez à votre médecin traitant s'il serait opportun pour vous de prendre un supplément de vitamine D. Comme il s'agit d'une vitamine liposoluble, vous pouvez la prendre sous forme d'émulsion à base d'huile au moment qui vous convient, tandis que les comprimés doivent être pris avec de la nourriture.
Les plantes médicinales peuvent-elles apporter un soulagement?
Chez A.Vogel, nous affectionnons particulièrement deux plantes pour traiter les douleurs articulaires. La première, Arnica montana, pousse dans les régions montagneuses de la Sibérie, de l'Europe centrale et de l'Amérique du Nord. Elle contient des composés anti-inflammatoires pouvant agir localement par l'application de produits comme Absolüt Arnica. La riche teinte dorée de cette crème témoigne de sa concentration en composés végétaux provenant de la plante, dont la fleur est elle-même d'un jaune vibrant.
L'autre plante se nomme Harpagophytum procumbens, communément appelée griffe du diable en raison de son aspect typique. Originaire du sud de l'Afrique, cette plante est riche en harpagosides, des substances de la famille des glycosides iridoïodes, qui exercent de puissants effets anti-inflammatoires et antioxydants. La griffe du diable est utilisée couramment pour traiter les problèmes articulaires; on la retrouve d'ailleurs dans notre produit Douleurs articulaires, dont le nom parle de lui-même. Pourquoi continuer à souffrir en silence lorsqu'il existe des moyens d'être en meilleure santé et de traiter vos symptômes?
Références:
http://www.ghrnet.org/index.php/jbmbr/article/view/1715/2160
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19753825/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24577348/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30807002/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5298359/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5801454/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6262502/
https://www.ucb-canada.ca/en/Patients/Conditions/Rheumatoid-Arthritis