Le temps avait été au beau fixe toute la semaine, jusqu’à ce qu’une pluie torrentielle s’abatte pendant trois jours sur la ville – au point d’inonder tous les sous-sols du voisinage. Vaillamment, vous nettoyez les dégâts et asséchez le tout de votre mieux, puis la vie normale reprend son cours.
Quelques mois plus tard, vous commencez à ressentir des picotements au niveau de la gorge et votre nez se met à couler, signes normalement annonciateurs d’un bon rhume. Mais, étrangement, vos symptômes diminuent lorsque vous quittez la maison, pour réapparaître au retour. Un travail d’enquête que ne renierait pas l’inspecteur Columbo lui-même vous met sur la piste la plus probable : une fois les eaux retirées, l’inondation a laissé des moisissures en souvenir dans votre sous-sol.
Que sont les moisissures au juste?
Les moisissures, ou champignons, sont des invasions fongiques de couleur, texture et taille variables. Certaines apparaissent sur des surfaces humides et ont une texture lisse d’un blanc grisâtre. D’autres se présentent plutôt sous la forme de cernes irréguliers tirant sur le vert ou le noir.
Ce type de moisissures, plus sévères, se développent sur des substrats organiques comme des aliments ou du bois pourri, et dégagent une odeur âcre de chaussettes mouillées. C’est que les moisissures peuvent produire des émanations gazeuses appelées composés organiques volatils microbiens (COVM); ces sous-produits du métabolisme des cellules fongiques peuvent provoquer une irritation des voies respiratoires. Si des moisissures sont présentes à l’intérieur de votre domicile, l’analyse du profil particulier des COVM émis pourrait aider un allergologue à identifier les espèces de champignons en cause.
En quoi champignons et allergies sont-ils liés?
Une des principales fonctions des voies respiratoires consiste à humidifier l’air que nous inhalons, parfois qu’à 100 %, afin d’assurer les échanges d’oxygène et de dioxyde de carbone à l’intérieur des cellules. Elles permettent également de chauffer l’air à environ 33 degrés Celsius. Imaginez la joie des spores de champignons à la perspective de se retrouver dans un environnement aussi chaud et humide qu’un poumon! Pour ces corpuscules, c’est le véritable nirvana et une invitation à s’installer à demeure.
Les spores fongiques voyagent facilement dans l’air pour pénétrer dans les voies nasales et respiratoires, où elles sont aussitôt étiquetées comme des envahisseurs par le système immunitaire. L’organisme libère alors des anticorps associés aux allergies et, par une série de réactions en chaîne, de l’histamine. Cette substance est à l’origine des symptômes comme l’écoulement nasal, les picotements dans la gorge causant la toux, les larmoiements et les éternuements. Toutes ces manifestations participent à l’effort collectif orchestré par le corps humain pour déloger les spores fongiques et reprendre son fonctionnement normal.
Qu’arrive-t-il dans un cas grave d’infection respiratoire d’origine fongique?
Dans le pire des scénarios, les champignons réussissent à proliférer dans les voies respiratoires pour éventuellement former une boule fongique appelée aspergillose. À mesure que ces colonies se développent, elles perturbent de plus en plus les tissus voisins, au point de provoquer des saignements et de détruire les alvéoles. Avec la destruction progressive de son tissu pulmonaire, la personne atteinte risque de commencer à cracher du sang et de manquer de souffle.
4 moyens d’atténuer les allergies aux moisissures
- Déshumidifiez!
Les champignons adorent l’humidité et ont tendance à proliférer sous des températures de 21 à 32 degrés Celsius et un taux d’humidité relative de 50 % ou plus. Les spores de moisissures ont de la difficulté à se fixer sur des surfaces sèches; par contre, dès qu’elles deviennent humides, les spores s’attachent aux molécules d’eau et commencent à se multiplier. En réduisant le taux d’humidité de l’air ambiant, vous privez les champignons d’un milieu favorable à leur croissance. - Améliorez la qualité de votre air.
Cela risque de surprendre plusieurs lecteurs, mais la qualité de l’air est souvent moins bonne à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le grand air favorise la dilution des gaz dans l’atmosphère, alors que l’air entre les murs a tendance à emprisonner et concentrer les gaz, les éléments pathogènes et les spores fongiques. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la pollution de l’air est le principal risque environnemental pour la santé; l’exposition à des polluants comme l’oxyde nitreux, le dioxyde de soufre et l’ozone est en effet nocive pour l’organisme. Si elle est permanente, cette exposition peut mener à une aggravation des symptômes et à une inflammation généralisée.
Le fait d’ouvrir les fenêtres favorise l’aération et empêche l’air de stagner (ce qui est également propice à la formation de champignons). Les concentrations de polluants sont souvent à la hausse en hiver dans les maisons et les gens passent encore plus de temps à l’intérieur durant la saison froide – deux bonnes raisons d’ouvrir une fenêtre quelques minutes afin d’éviter l’accumulation de spores fongiques dans les endroits comme la salle de bains ou le sous-sol. Des filtres haute efficacité pour les particules de l’air (HEPA) peuvent également retenir les spores microscopiques. - Entourez-vous de verdure.
Les plantes sont biologiquement constituées pour absorber les polluants et possèdent les enzymes nécessaires pour les décomposer. Lors d’une étude fort intéressante, on a déposé du lierre et du pain moisi dans un contenant; six heures plus tard, la quantité de moisissures mesurée dans l’air avait diminué de 60 % et, après 12 heures, de 78 % – et les symptômes d’allergies étaient également moindres, il va sans dire! - Soulagez vos symptômes.
Si, après avoir mis en pratique toutes ces suggestions, vous êtes toujours aux prises avec ces désagréables malaises, des produits comme le remède Soulagement Allergies peuvent aider à éliminer les toxines qui sollicitent exagérément le système immunitaire. Lors d’une étude maison, 88,5 % des participants ont signalé une amélioration de leurs symptômes d’allergies.
Références:
https://www.avogel.ca/en/health/the-immune-system/allergic-reactions/clinical-studies.php
https://www.cell.com/trends/plant-science/fulltext/S1360-1385(18)30046-3
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https://ntrs.nasa.gov/search.jsp?R=19930073077
http://www.webmd.com/allergies/news/20051107/english-ivy-fix-allergies