Nos experts explorent les différents types de dépression, leurs causes, leurs symptômes et proposent des pistes de solutions. Vous pouvez poser une question sur la dépression ou tout autre trouble relié au stress via notre section questions et réponses.
Le mot le dit, il s’agit d’une baisse, d’un « creux » – en l’occurrence de l’humeur. Nous sommes relativement nombreux à en avoir déjà fait l’expérience. Au sens clinique, la dépression est un état mental résultant d’un déséquilibre de la chimie du cerveau. Elle affecte le bien-être émotionnel d’une personne et engendre un sentiment de tristesse et de découragement qui peut durer des mois, voire plus.
On estime qu’environ le cinquième de la population des pays occidentaux connaîtra un épisode dépressif à un moment ou un autre. Or, à peu près la moitié de ces personnes ne cherchera pas à obtenir une aide médicale pour traiter le problème.
Mais comme il n’existe pas de signes physiques, d’analyses sanguines ni de tests d’imagerie permettant de confirmer objectivement une dépression clinique, il peut être difficile pour un médecin de poser un diagnostic, surtout si les symptômes sont légers.
Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine d’une dépression. Parfois la cause est évidente, par exemple la perte récente d’un être cher, mais dans bien des cas il est difficile de mettre le doigt sur un facteur déclencheur particulier.
La dépression exogène (exo=extérieur; gène=provenance) porte aussi parfois le nom de dépression réactionnelle.
Il s’agit d’un état dépressif rattaché à des circonstances extérieures, une réaction normale quoique peut-être excessive aux aléas de la vie.
On note souvent la présence d’un facteur spécifique ou la réunion de plusieurs facteurs menant à l’épisode de dépression.
Les personnes souffrant d’une dépression purement exogène s’en sortent spontanément lorsque la situation devient plus claire, que le problème se règle ou que de bonnes nouvelles arrivent.
La dépression endogène (endo=intérieur) est un état différent, où les fluctuations de l’humeur puisent leur source dans la psychologie même de la personne atteinte.
Souvent, les sujets n’ont aucune raison particulière d’être déprimés et on ne note pas de facteurs déclencheurs spécifiques non plus.
La dépression endogène est assortie de certains symptômes caractéristiques, notamment le « réveil matinal précoce » (la personne se réveille vers 4 ou 5 heures du matin, sans raison apparente), une piètre estime de soi, un manque de confiance et une absence de réaction face à des événements extérieurs positifs ou à de bonnes nouvelles.
L’origine de la dépression endogène fait l’objet de diverses théories. La présence de facteurs hormonaux ainsi qu’une faible concentration de neurotransmetteurs ont été établies dans de nombreux cas. On croit ainsi que la sérotonine est étroitement liée à l’humeur.
Nombre de personnes déprimées présentent des carences au niveau des neurotransmetteurs. Incidemment, on a aussi observé un taux élevé de sérotonine chez les personnes ayant des antécédents de violence.
Les personnes aux prises avec la dépression peuvent rapporter des symptômes très divers. Ceux-ci affectent les personnes concernées de différentes manières et avec une intensité variable. Certaines éprouvent par moments des baisses d’humeur ou vivent des épisodes de dépression légère, habituellement déclenchés par un facteur précis comme le stress. La situation se résorbe souvent lorsque l’élément déclencheur disparaît.
Chez d’autres personnes, en revanche, les symptômes peuvent persister durant des mois et avoir des effets débilitants.
La dépression se caractérise en général par des sentiments de tristesse ou des crises de larmes. La personne déprimée perd aussi de l’intérêt pour les choses qui l’entourent, même pour ce qui lui procure normalement du plaisir et du bonheur. La perte de confiance et le sentiment de ne pas avoir de valeur peuvent éventuellement rendre la personne incapable de socialiser ou de communiquer avec les autres. Dans les cas graves, la dépression peut entraîner des idées récurrentes de suicide.
Plusieurs personnes vivent à l’occasion des périodes de tristesse ou de vague à l’âme; ces situations sont bien différentes de la véritable dépression, dont les symptômes sont prolongés, récurrents et plus sévères.
La dépression, comme bien d’autres problèmes de santé, peut avoir différents degrés de gravité. Les frontières entre chacun n’étant pas parfaitement délimitées, il est peut-être plus facile de considérer l’humeur comme un spectre continu et de déterminer à quel endroit vous vous situez sur ce spectre.
Si vous souffrez de dépression, il est important pour le médecin de déterminer de quel type il s’agit afin de vous offrir le meilleur traitement. La solution réside le plus souvent dans la prise d’un médicament antidépresseur, mais les méthodes cognitives et les thérapies par la parole peuvent aussi s’avérer efficaces pour plusieurs.
De nombreux traitements et remèdes sont à la disposition des personnes qui éprouvent des baisses d’humeur. Il peut s’agir aussi bien de thérapies cognitives, visant à modifier les pensées, que de traitements classiques faisant appel à des antidépresseurs à faible dose, durant une courte période.
Le traitement dépendra du type et de la gravité de l’état dépressif, d’où l’importance d’établir un diagnostic précis. La première chose à faire est de départager la baisse d’humeur de la dépression.
Inspiration pour une vie en santé!