Troubles de la prostate

Le problème de santé le plus répandu est le simple grossissement de la prostate, dont les symptômes se manifestent avec l’âge. La plupart des hommes constateront des signes d’un tel grossissement avant d’atteindre 70 ans.

Bien que ce problème ne soit pas aussi courant que le grossissement de la prostate, on entend beaucoup parler de cancer de la prostate, qui affecte en particulier les hommes plus âgés. Finalement, il est également question ici d’une autre condition de la prostate, cette fois de nature inflammatoire, appelée prostatite.

Le grossissement de la prostate, aussi appelé HBP (hyperplasie ou hypertrophie bénigne de la prostate) est un problème courant, qui selon les estimations touche 50 % des hommes de plus de 50 ans. Les symptômes d’un grossissement de la prostate sont :

• l’envie fréquente d’uriner;
• le besoin de se lever la nuit pour uriner;
• un faible jet ou débit urinaire;
• la difficulté à déclencher ou stopper la miction;
• une sensation d’urgence lorsque le besoin d’uriner se manifeste.

En général, le grossissement de la prostate n’est pas un problème grave; toutefois, les symptômes qu’il provoque peuvent affecter la qualité de vie d’un homme, notamment en interrompant sa nuit de sommeil (et de sa ou son partenaire) et en l’obligeant à aller continuellement aux toilettes (ce qui est particulièrement incommodant lorsqu’on est à l’extérieur de la maison ou en voyage).

Il existe maintenant toute une variété de moyens de traiter un grossissement de la prostate, comme la prise de médicaments d’ordonnance et la chirurgie. Les hommes qui souhaitent faire appel à une solution naturelle peuvent aussi se tourner vers un traitement à base de palmier nain, une plante médicinale de plus en plus populaire.

Ce problème de prostate fait souvent la manchette. Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus répandu chez les hommes et représente jusqu’à 24 % des nouveaux cas de cancer au Canada. Il touche plus souvent les hommes de plus de 70 ans et plus particulièrement ceux d’ascendance africaine ou afro-antillaise.

Le cancer de la prostate est souvent asymptomatique; lorsqu’il provoque des symptômes, ces derniers peuvent être semblables à ceux d’un grossissement de la prostate, trouble fréquemment observé chez les hommes plus âgés.

D’où l’importance, si vous éprouvez des problèmes de vessie pouvant être causés par un grossissement de la prostate, d’obtenir un diagnostic de la part de votre médecin, qui vous fera passer des tests afin d’écarter l’éventualité d’un cancer :

• Un examen physique de la prostate par le toucher rectal permettra au médecin de vérifier la présence de bosses ou de masses suspectes sur la prostate;
• Une analyse mesurant les taux sanguins d’APS (antigène prostatique spécifique) peut aider à établir les probabilités d’un cancer de la prostate.

Si ces tests ne sont pas concluants, votre médecin pourrait vous diriger vers un urologue afin de vous faire passer des tests plus poussés et d’obtenir son opinion en tant que spécialiste.

Aujourd’hui, il est possible de guérir le cancer de la prostate grâce aux traitements disponibles, surtout lorsque la maladie est détectée à ses premiers stades. Voilà pourquoi il ne faut surtout pas hésiter à passer des tests de dépistage et des examens.

Contrairement au grossissement de la prostate et au cancer de la prostate, la prostatite est un problème qui peut affecter les hommes de tous âges. Bien qu’on l’observe plus fréquemment chez les hommes de 20 à 40 ans, la prostatite n’épargne pas les hommes plus âgés.

Une prostatite entraîne :

• de la douleur dans la région pelvienne ainsi qu’aux testicules;
• de la douleur à la miction ou lors de l’éjaculation;
• de la douleur au niveau du périnée (la région entourant le scrotum et l’anus), aggravée par la position assise sur des chaises ou des tabourets durs, ou sur un siège de bicyclette.

La cause de la prostatite est encore nébuleuse. Ce qui ne fait aucun doute, c’est que la prostate devient la proie d’une inflammation. Par le passé, on avait tendance à croire qu’une infection était en cause et on recommandait alors l’administration d’antibiotiques.

Or, dans plusieurs cas de prostatite on n’observe aucun signe évident d’infection; on pense maintenant que d’autres facteurs déclencheurs (y compris une réaction autoimmune) pourraient être à l’origine de l’inflammation.