La perte des cheveux chez les hommes est dans 95% des cas de type « androgénogénétique ». On traduit : causée par les hormones mâles et l’hérédité. La grande coupable : l’hormone décoiffante dihydrotestostérone (DHT), ou plutôt ses récepteurs qui se trouvent sur le follicule des cheveux. C’est cette même hormone qui est en cause dans le grossissement de la prostate. Ce dont on hérite d’un de nos parents, c’est la sensibilité des follicules à la DHT. La DHT étant une hormone dérivée de la testostérone, les femmes sont rarement affectées par ce type d’alopécie.
Si vous perdez des cheveux mais n’êtes pas certain d’avoir hérité de cette sensibilité, un dermatologue peut vérifier votre cuir chevelu. Dans les cas d’alopécie androgénogénétique (ou de calvitie de type mâle si vous préférez), la DHT présente sur le cuir chevelu stimule les follicules et accélère le processus de vieillissement, jusqu’à ce que les follicules ne puissent plus produire de cheveux. Les récepteurs de DHT sont concentrés sur les golfes temporaux et sur le dessus du crane, ce qui explique les dessins classiques de la calvitie.
La calvitie de type mâle affecte environ le tiers des hommes de 30 ans et chez 25% d’entre eux, elle débute avant qu’ils atteignent leurs 21 ans. On parle ici de jeunes hommes qui commencent à perdre leurs cheveux avant d’avoir le droit de boire une bière aux États-Unis. Ce n’est pas rien. Au moment de fêter leurs 50 ans, 85% des hommes sont plutôt clairsemés.
Facteurs aggravants
Si la chute des cheveux de type mâle suit une trajectoire évolutive presque immuable, certains facteurs qui en aggravent la vitesse peuvent eux, être contrôlés.
L’anxiété chronique et le stress constituent en effet des facteurs aggravants dont il est possible de diminuer l’impact physiologique. Une alimentation appropriée, de l’exercice quotidien ainsi que certains suppléments facilitent la gestion du stress.
L’autre facteur d’influence est d’ordre alimentaire. Une alimentation déficiente affecte la durée de vie de vos cheveux. Les nutriments essentiels sont protéines, fer, zinc, magnésium et vitamines B. Les aliments riches en sucre raffinés et les pâtes blanches sont à éviter. On parle ici de pain blanc, pâtes, pizza, riz blanc, desserts, boissons gazeuses, etc. Il vaut mieux privilégier les grains entiers, le riz non raffiné, les fruits et légumes ainsi que les légumineuses et le poisson.
Une solution?
Il parait que les eunuques et chanteurs castrats conservaient leur belle chevelure à l’époque…mais bon, n’y cherchons pas là une solution.
Plus envisageable comme option, le palmier nain est connu pour inhiber l’enzyme (5 alpha-réductase de son petit nom) qui transforme la testostérone en DHT. C’est en partie par ce mécanisme que le palmier nain soulage les troubles d’élargissement de la prostate. Cette plante pourrait donc, en diminuant la production de DHT, freiner la dégénération des follicules.
Étant donné la longueur du cycle des cheveux, ne faudrait pas s’attendre à un résultat immédiat, mais plutôt à moyen-long terme. Si l’effet du palmier nain sur la prostate a fait l’objet de nombreuses études cliniques et que son mode d’action est bien connu, il y a peu de d’études scientifiques qui se sont penchées sur ses effets pour la calvitie de type mâle.
Comme quoi les hormones décoiffent effectivement…par contre, il y a moyen de se coiffer autrement et surtout, d’éviter la fameuse grande mèche.
Références:
http://www.centre-clauderer.com/chute-cheveux/alimentation/
Pub Med: 12006122