Les trois hormones principales du corps (l'insuline, le cortisol et l'adrénaline) ont des répercussions sur toutes les autres hormones ainsi que sur les messages transmis aux différents systèmes biologiques.
Les fluctuations de la sécrétion d'hormones du stress peuvent entraîner un déséquilibre de votre écosystème hormonal. La hausse des niveaux de cortisol qui accompagne la réaction au stress (lorsque le corps choisit entre le combat ou la fuite) peut empêcher votre organisme de libérer certaines hormones comme l'insuline, les œstrogènes ovariens et la progestérone.
Les glandes surrénales, situées au-dessus des reins, sécrètent le cortisol (une hormone intimement associée au stress) et la DHEA. Malgré leur petite taille, les surrénales peuvent affecter grandement notre bien-être.
Les effets du stress chronique
Il y a des centaines d'années, la réponse au stress a sans doute été un outil d'adaptation précieux pour les humains. Toutefois, un stress constant peut être très dommageable pour la santé, car il peut altérer le fragile équilibre de l'homéostasie. Le stress peut affecter tout particulièrement le cœur ainsi que le système cardiovasculaire, affaiblir la digestion, épuiser les réserves d'énergie, déranger la glycémie et l'équilibre hormonal, et perturber le sommeil ainsi que la santé mentale. Voilà pourquoi il nous faut apprendre à gérer le stress et nos réactions aux situations difficiles afin d'atteindre un meilleur équilibre et un plus grand bien-être.
Les effets du stress sur certaines hormones
Insuline.
Cette hormone est indispensable au contrôle de la glycémie et de l'absorption d'énergie. L'insuline est essentiellement un messager chimique qui permet aux cellules d'absorber le glucose, un sucre présent dans le sang. Situé derrière l'estomac, le pancréas est la principale source d'insuline dans l'organisme.
Le stress peut affecter les taux d'insuline chez les personnes atteintes de diabète. Dans le cas du diabète de type 2, le stress empêche carrément l'organisme de libérer de l'insuline. La gestion et l'élimination du stress peuvent donc être utiles pour ces personnes. Celles qui sont atteintes de diabète de type 1, en revanche, ne produisent pas d'insuline; la réduction du stress n'a donc pas le même effet pour elles. Certaines personnes atteintes de diabète de type 2 peuvent également être plus sensibles à certaines hormones du stress.
Œstrogènes.
Le principal rôle des œstrogènes est d'assurer le développement des caractéristiques sexuelles secondaires féminines. Cela inclut les seins, l'endomètre, la régulation du cycle menstruel, etc. Chez les hommes, les œstrogènes favorisent la maturation des spermatozoïdes et le maintien d'une saine libido. Ils ont également d'autres fonctions, par exemple le contrôle du cholestérol et la protection de la santé osseuse (tant chez les femmes que chez les hommes). Ils ont des effets positifs sur le cerveau (y compris l'humeur), les os, le cœur, la peau et d'autres tissus.
Un déséquilibre des hormones féminines déclenche de nombreux symptômes, comme des sueurs nocturnes, des bouffées de chaleur, des troubles du sommeil et des sautes d'humeur, entre autres. Ces manifestations surviennent lorsque les niveaux d'œstrogènes sont abaissés par un stress continuel et par la production de cortisol. Il s'ensuit également une diminution des taux de sérotonine, ce qui peut avoir un impact sur l'humeur et entraîner chez les femmes un état dépressif de même que des problèmes de sommeil.
Progestérone.
Cette hormone est associée à diverses parties du corps, dont les seins, les ovaires, le vagin, l'utérus, le cerveau, les os, les systèmes cardiovasculaire et immunitaire, les reins et le foie. Elle joue un rôle important et remplit un large éventail de tâches dans l'organisme. Par exemple, elle favorise le bien-être général de l'appareil reproducteur, exerce des effets calmants sur le cerveau, aide à préserver la densité osseuse, soutient la santé cardiovasculaire, et contribue aux fonctions hépatique et rénale ainsi qu'à l'activité du système immunitaire.
La progestérone est également un précurseur du cortisol. En situation de survie, le corps se chargera en priorité de fabriquer du cortisol.
Cela peut expliquer pourquoi la production de progestérone peut être insuffisante chez une femme, même après l'ovulation. La production de cortisol peut aussi être en cause dans le cas où l'ovulation n'a pas lieu pendant une certaine période ou en l'absence totale de menstruations.
Testostérone.
La testostérone est la principale hormone sexuelle chez l'homme et assume plusieurs rôles importants, notamment le développement du pénis et des testicules, la mue de la voix de même que l'apparition de poils faciaux et pubiens à la puberté, la croissance et la force de la masse musculaire ainsi que des os, le développement de la libido et la production de sperme.
La testostérone n'est pas une exclusivité masculine. Les ovaires et la glande surrénale en produisent également; il s'agit de l'un des nombreux androgènes (hormones sexuelles mâles) présents chez la femme. On pense que ces hormones ont un effet important sur la fonction ovarienne, la solidité des os et la libido.
Selon certaines recherches, un taux de cortisol constamment élevé peut inhiber la production de testostérone chez les hommes, entraînant éventuellement l'impuissance et la perte de libido. À long terme, chez les femmes, un fort taux de cortisol peut également dérégler le cycle menstruel et entraîner de graves problèmes de fertilité.
Hormones thyroïdiennes.
La glande thyroïde fait partie intégrante du système endocrinien. Elle libère de la triiodothyronine (T3) et de la thyroxine (T4). Ces deux hormones jouent un rôle clé dans la régulation du poids corporel, les niveaux d'énergie, la température interne ainsi que le développement de la peau, des cheveux et des ongles – entre autres.
À ce point-ci, vous ne serez probablement pas étonné d'apprendre que le stress influence aussi les hormones thyroïdiennes. Le stress à lui seul ne peut entraîner un trouble de la thyroïde, mais il peut certainement aggraver un problème préexistant. Son impact sur la glande se traduit par un ralentissement du métabolisme. Voilà pourquoi le stress est associé à la prise de poids. Lorsque la thyroïde fonctionne à vitesse réduite en période de stress, les taux des hormones T3 et T4 chutent.
Comment aider à prévenir les déséquilibres hormonaux
Une fois qu'on a pris conscience de certains des effets du stress sur nos hormones, il faut passer à l'action! Je sais à quel point il peut être difficile de briser le cycle infernal du stress, surtout s'il fait partie de notre vie depuis des années. Voici quelques idées pour avancer dans la bonne direction :
- Évitez le sucre et les aliments transformés. Autant que possible, il vaut mieux éviter les aliments qui affecteront votre taux d'insuline et mettront son équilibre en péril. Évidemment, quand on vit un stress intense, il est souvent bien plus facile de se rabattre sur des produits prêts à consommer – mais bourrés de glucides. Si vous savez qu'une période plus difficile vous attend, pourquoi ne pas faire provision de collations santé, comme des noix, des fruits et des légumes crus? Cela vous aidera à maîtriser votre appétit pour les options moins saines. De façon générale, il est important de consommer quotidiennement des repas sains et équilibrés.
- Bougez! Sortez et respirez l'air frais du dehors, oxygénez vos cellules et aérez votre esprit. Je trouve que l'activité physique (même s'il s'agit d'une simple promenade dans les bois) m'aide à libérer mon esprit, à me détendre et à me sentir davantage en paix par la suite.
- Dormez plus et mieux. Établissez un rituel avant d'aller au lit afin de maximiser vos heures de sommeil. Éteignez tous vos écrans au moins 40 minutes avant de vous coucher. Utilisez un diffuseur d'huiles essentielles, par exemple de lavande et de mandarine, pour favoriser l'endormissement.
- Faites appel à des suppléments à base de plantes pour mieux gérer le stress. Préparé à partir d'Avena sativa (avoine) fleurie, Avenaforce est un produit réputé pour renforcer le système nerveux; j'adore ses effets relaxants et apaisants.
Si le stress affecte votre système reproducteur et vos taux d'œstrogènes, vous pouvez compter sur le supplément Vitex, à base de fruit du gattilier. On l'utilise en phytothérapie pour aider à normaliser les niveaux hormonaux et à régulariser les menstruations.
Et si le stress malmène votre glande thyroïde, songez à Support Thyroïde d'A.Vogel; les algues que ce produit contient aident à prévenir les carences en iode et soutiennent les fonctions thyroïdiennes. - Méditez et pratiquez la pleine conscience. Ces techniques m'aident énormément dans mon quotidien pour contrer les méfaits du stress, surtout sur les plans émotionnel et mental. Je vois alors les choses sous un autre jour, en me concentrant sur ce qui se passe à l'intérieur de moi. Cela peut être aussi simple que de prendre 3 profondes respirations ou de danser librement au son de ma chanson préférée. Accordez-vous la permission d'être dans le moment présent et détachez-vous de votre liste de choses à faire, d'endroits où vous devez aller, etc. Même si vous ne vous arrêtez qu'un bref instant, cela donnera le ton au reste de votre journée.
Références:
https://www.nichd.nih.gov/newsroom/releases/stress
https://www.healthline.com/health/diabetes-and-stress
https://www.hormone.org/your-health-and-hormones/glands-and-hormones-a-to-z/hormones/adrenaline
https://eastwesthealing.com/female-reproductive-system-part-2-hormone-balancing-2/
https://news.utexas.edu/2010/09/27/stress-hormone-blocks-testosterones-effects-study-shows/