Qu'est-ce que le syndrome du côlon irritable (SCI)?
Le SCI est une affection gastro-intestinale chronique caractérisée par une douleur abdominale récurrente, parfois des ballonnements, ainsi que des changements au niveau des selles. Certaines personnes développent de la constipation alors que d'autres souffriront de diarrhée.
La Fondation canadienne de la santé digestive estime que 2,4 % de la population totale du Canada est atteinte du SCI, et certaines études indiquent que la maladie affecte près de 11,2 % de la population mondiale!
Comment ce syndrome est-il diagnostiqué?
Plusieurs professionnels de la santé sont en mesure de diagnostiquer le SCI à la suite d'un examen approfondi, mais souvent ils se basent aussi sur un ensemble de critères appelés « ROME IV ». Les patients rapportent une douleur abdominale ou un inconfort qui dure au moins 24 heures et qui revient chaque semaine depuis les 6 derniers mois. Cette douleur abdominale est aussi accompagnée d'au moins deux des symptômes suivants :
- La douleur s'atténue à la défécation
- L'apparition de la douleur coïncide avec une modification de l'apparence des selles
- L'apparition de la douleur coïncide avec une modification de la fréquence des selles
Quelles en sont les causes?
La véritable cause du SCI demeure inconnue; toutefois, certains facteurs sont indéniablement associés au développement de ce trouble digestif.
La détresse psychologique joue un rôle important dans le déclenchement des épisodes d'activité du syndrome. Les chercheurs publient de plus en plus d'études portant sur les liens entre l'intestin et le cerveau, notamment quant à l'impact du stress sur la fonction digestive. Le stress peut entraîner la libération d'agents pro-inflammatoires dans l'organisme, lesquels risquent de perturber les fonctions digestives, y compris la vitesse à laquelle les matières fécales se déplacent dans l'intestin (ou motilité). Chez quelque 40 à 80 % des personnes atteintes du SCI, on note un phénomène de comorbidité, c'est-à-dire la présence simultanée d'autres troubles, en l'occurrence d'ordre psychologique. Les symptômes du SCI connaîtront alors une fréquence accrue en période de stress et lors d'épreuves de la vie difficiles à traverser.
D'autres recherches se sont penchées sur le microbiome, c'est-à-dire l'ensemble des bactéries qui composent l'environnement interne de l'intestin. Des études préliminaires montrent que la stabilité et la diversité des espèces bactériennes intestinales pourraient être moindres chez les personnes atteintes du SCI, ce qui pourrait affecter la capacité digestive de l'organisme. Les différences entre les espèces pourraient aussi rendre l'intestin plus sensible aux stimuli, incluant le stress.
La recherche confirme en outre qu'il existe un lien entre les infections susceptibles de déclencher les symptômes du SCI. Cela apparaît logique, puisque les infections de l'intestin peuvent entraîner une altération des espèces qui y résident, de l'inflammation, une augmentation de la perméabilité, de même que des changements au niveau de la réaction de l'intestin aux signaux nerveux. Toutes ces modifications pourraient éventuellement être impliquées dans le développement de problèmes psychologiques. Par exemple, les personnes souffrant de dépression ou d'anxiété présentent des ratios élevés de Firnmicutes:Bacteroides, deux espèces hautement prévalentes. Le même ratio est observé chez les personnes affectées par le SCI, ce qui renforce la théorie selon laquelle il existe un lien étroit entre le cerveau et l'intestin.
Que peut-on faire pour le prévenir?
Si vous souffrez du SCI, des objectifs bien définis et une intervention ciblée devraient vous aider à restaurer votre fonction intestinale normale, de manière à avoir des selles régulières et bien formées.
À cet égard, les régimes faibles en FODMAP s'avèrent bénéfiques. L'acronyme vient de l'anglais:
- Fermentable Oligosaccharides,
- Disaccharides,
- Monosaccharides,
- And Polyols
(oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles).
Ces régimes consistent à réduire le plus possible les sources de ces types de glucides, mais selon des études récentes, on recommande de ne limiter que les aliments qui aggravent les symptômes. Le fait de s'astreindre à une diète sévère et d'éliminer un grand nombre d'aliments peut entraîner un stress indu. En effet, la personne qui modifie ses habitudes alimentaires doit aussi changer son mode de vie; tout l'aspect social des repas au restaurant risque d'en souffrir. Elle devra aussi adapter sa manière de cuisiner et de manger en famille, et les achats à l'épicerie risquent de devenir passablement plus compliqués.
Un apport accru en fibres peut être salutaire pour les personnes souffrant de diarrhées associées au SCI, car les fibres contribuent à augmenter le volume des selles. À l'heure actuelle, c'est le psyllium qui semble être le plus prometteur; des recherches ont démontré que ce végétal possède aussi des vertus pour contrer les problèmes d'hypercholestérolémie, d'hypertension et de glycémie postprandiale chez les diabétiques. À noter que le psyllium peut toutefois entraîner un peu de ballonnement ou des flatulences.
Et pour soulager vos symptômes dans l'immédiat?
Boldocynara est un complexe qui réunit artichaut, chardon-Marie, boldo et pissenlit. Il a été démontré que le chardon-Marie est « hépatoprotecteur »; en effet, il est excellent pour aider le foie à jouer son rôle, qui inclut notamment le métabolisme des graisses, des protéines et des glucides, l'activation de certaines enzymes de même que d'autres fonctions essentielles.
L'artichaut, pour sa part, améliore la tolérance de l'organisme au glucose, un sucre simple qui constitue le carburant de nombreuses cellules du corps humain.
Traditionnellement utilisé pour traiter les problèmes de l'appareil gastro-intestinal, le boldo facilite la digestion en induisant la sécrétion de bile par la vésicule biliaire. La bile aide à décomposer les graisses en gouttelettes plus faciles à digérer par les cellules intestinales.
Enfin, le pissenlit est associé à une baisse des « mauvais » gras présents dans l'organisme, en même temps qu'à une hausse des « bons » gras. La prise d'un composé comme Boldocynara permet de tirer profit des vertus respectives de ce puissant quatuor.
Par ailleurs, comme ce produit facilite le fractionnement des aliments ingérés, le système digestif n'a pas à fournir un effort supplémentaire pour traiter les plus gros morceaux de nourriture. L'organisme dispose ainsi de plus de temps pour former les selles et les faire avancer dans le tube digestif au moment opportun.
Références:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3352839/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4202343/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4734998/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5859043/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6039952/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28624575