Le système immunitaire à l’heure de la ménopause

Changements et défis sur le front des hormones

Ménopause et périménopause | Santé immunitaire

Cheryl Vincelette
Andrea Pauli
@AVogel_ca


21 mars 2023

D'autres données provenant de l'étude américaine National Health and Wellness montrent que les symptômes de la ménopause ont des conséquences économiques bien réelles. Il y a eu davantage de problèmes de travail et de présentéisme, c'est-à-dire que l'on peut être physiquement au travail, mais mentalement ailleurs1. Si l'on ajoute à cela les répercussions de la ménopause sur le système immunitaire, il est évident que les femmes canadiennes qui en sont à cette étape de leur vie ont des défis de taille à relever.

Quel est l’impact?

À la base, le système immunitaire féminin est mieux armé contre les agents pathogènes que celui du sexe opposé. Sur le plan du développement, cela est probablement dû au fait que les femmes enceintes doivent se protéger et protéger leur enfant à naître contre les infections. Lorsque la ménopause s’installe, cet avantage s'atténue – en particulier au début, lorsque les niveaux des hormones sexuelles féminines connaissent d’importantes fluctuations2,3.

  • Augmentation des marqueurs pro-inflammatoires comme l’interleukine-1, l’interleukine-6* et TNF-α
  • Diminution du nombre de lymphocytes T CD4 et B
  • Diminution de l’activité cytotoxique des cellules tueuses naturelles

*IL-6 est également associée aux maladies cardiovasculaires, au diabète et à l’athérosclérose.

Ici, on ne parle pas seulement du début de la ménopause : à mesure que l’œstrogène diminue, le système immunitaire féminin ne réagit plus aussi vigoureusement que par le passé. L'ensemble de ce processus est plus précisément appelé immunosénescence et correspond à l'impact du vieillissement sur notre système immunitaire.

Il s'agit ni plus ni moins que d'un problème de santé publique, car les symptômes de la ménopause peuvent constituer un défi physique et mental qui affecte le rendement au travail des personnes concernées. En 2022, reconnaissant l'impact des symptômes de la ménopause, le Royaume-Uni a publié une stratégie pour la santé des femmes en Angleterre qui aurait permis de mettre en place une « politique de congé pour ménopause » des plus novatrices. Cette stratégie a été rejetée par les membres du Parlement au début de l'année 2023.

En quoi l’œstrogène peut-il affecter autrement notre système immunitaire?

L’œstrogène peut influencer la fonction des cellules immunitaires dans divers tissus et organes, notamment le thymus, la moelle osseuse, la rate et les ganglions lymphatiques. Cette hormone participe également à la pathogenèse de plusieurs maladies auto-immunes, dont le lupus érythémateux disséminé, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde4.

Par ailleurs, sous l'effet des changements hormonaux, les muqueuses s'amincissent et l’irrigation sanguine ne se fait plus aussi bien qu'auparavant5. De plus, les cellules des muqueuses qui tapissent la cavité vaginale meurent et libèrent des composés qui se transforment en glucose. Le sucre se décompose en acide lactique, ce qui augmente le pH du vagin et en perturbe l’équilibre soigneusement régulé6. Tout cela ajoute à l'irritation et à la sécheresse de cette partie du corps.

Or, ce sont précisément les muqueuses du nez, de la gorge et du vagin qui constituent le premier rempart contre les agents pathogènes (qu’on pense au rhume, à la grippe, à la COVID, ou encore aux infections urinaires). Si les muqueuses sont affaiblies, il devient beaucoup plus facile pour les germes de s’introduire dans le corps.

Voilà pourquoi il est important de prendre tous les moyens possibles pour renforcer les muqueuses. Voici ce qui peut aider :

  • Boire beaucoup de liquides aide à garder les muqueuses humides. Il faut boire au moins deux litres par jour; on pourra opter des tisanes afin d’éviter l'effet diurétique de la caféine.
  • On doit autant que possible éviter l'air sec; un humidificateur peut constituer un outil intéressant à cet égard.
  • Effectuez régulièrement une irrigation nasale, par exemple avec des solutions salines isotoniques comme Soulagement nez sec. Cela permet d'éliminer les agents pathogènes, de lubrifier les voies nasales et de réduire l'irritation grâce à la camomille.
  • L'huile de tournesol peut s’avérer utile si le nez est très sec et irrité.
    • Application : Déposer une goutte sur un doigt et tamponner le bord interne des narines.

Les problèmes de sommeil à la ménopause

Le sommeil est une des facultés les plus précieuses de notre corps, une véritable panacée pour guérir tous les tissus et tous les maux... ah oui, vraiment? Outre les changements évoqués plus haut, on ne saurait passer sous silence ceux que subit le sommeil en raison des fluctuations hormonales. Une équipe internationale de chercheurs a observé que les troubles du sommeil sont plus fréquents à la ménopause7.

  • Préménopause : 16 – 42 %
  • Périménopause : 39 – 47 %
  • Postménopause : 35 – 60 %

L’œstrogène influence le cycle veille-sommeil, connu sous le nom de rythme circadien; cette hormone a en effet un impact sur les neurotransmetteurs. Ces messagers chimiques du cerveau comme la dopamine, la sérotonine et la norépinéphrine affectent l'humeur, le sommeil et bien plus encore8. Une baisse des taux d’œstrogène risque d’entraîner un déséquilibre des neurotransmetteurs, ce qui peut contribuer à des troubles du sommeil, des modifications de l’humeur et même la dépression. L’œstrogène aide également à maintenir une température corporelle plus basse, ce qui augmente le temps passé dans un sommeil profond et réparateur9. Cela explique en partie pourquoi les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes deviennent monnaie courante, au point parfois d’interrompre même le sommeil le plus profond.

Une personne qui ne dort pas suffisamment risque davantage de contracter toutes sortes d’infections. On a observé que les patients souffrant de troubles du sommeil étaient 23 % plus susceptibles de contracter le zona que ceux qui dormaient davantage10. En comparant les personnes qui dormaient six heures à celles qui en dormaient sept, on a aussi constaté que le groupe dont le sommeil était de plus courte durée présentait un risque plus élevé de rhume, de grippe, de gastro-entérite et d'autres maladies11. Le sommeil a également une incidence sur la capacité du corps à contrôler la croissance des tumeurs, en particulier celles qui se développent dans les tissus mammaires, colorectaux ou prostatiques12.

Revenons un instant à ces fameux changements de l’humeur

Il a déjà été démontré que les taux d'œstrogène influencent les neurotransmetteurs essentiels à un état mental sain. Pendant la ménopause, le risque de dépression, d'anxiété et d'épisodes de détresse émotionnelle est plus élevé13. Maintenant, pensez au lien clairement établi entre l'hormone du stress, le cortisol, et le risque d'infection. Lorsque le cortisol demeure élevé pendant une certaine période, il commence à inhiber l'activité du système immunitaire. Par conséquent, la ménopause rend plus difficile la gestion du stress et ce dernier désarme le système immunitaire, ce qui a pour effet de multiplier les infections. Voilà pourquoi l'accès aux ressources de santé mentale devrait faire partie de la discussion entourant l’expérience de la ménopause, car tout est lié!

La solution réside-t-elle dans l’hormonothérapie?

Il s'agit d'une conversation qui devrait avoir lieu entre chaque personne et son médecin traitant. Santé Canada signale toutefois certains effets secondaires très importants dont il faut se méfier :

  • Comparativement à l’absence d'hormonothérapie substitutive (HTS), le recours à une HTS combinée augmente la densité mammaire et compromet l'interprétation des résultats de la mammographie.
  • Dans un sous-groupe de plus de 4 500 femmes âgées de 65 ans ou plus, 23 cas supplémentaires de démence sur 10 000 femmes par an ont été signalés chez les femmes recevant une HTS combinée, comparativement au placebo.
  • De plus, l’HTS combinée n'a pas permis de prévenir les troubles cognitifs légers chez les femmes qui l'ont utilisée et il y a eu une légère augmentation du risque de déclin cognitif dans le groupe recevant l’HTS combinée.
  • On a enregistré 18 cas supplémentaires (34 par rapport à 16) et un taux deux fois plus élevé de caillots sanguins totaux dans les poumons et les jambes.

Conclusion? « À la lumière de ces résultats, l'œstrogène et le progestatif combinés ne sont pas recommandés pour l'utilisation à long terme chez les femmes postménopausiques, sauf dans des circonstances limitées lorsque d'autres traitements s'avèrent inadéquats. Les risques de cancer du sein, de caillots de sang, d'accidents vasculaires cérébraux, de maladies coronariennes et de démence (chez les femmes de 65 ans et plus) sont jugés supérieurs aux avantages de diminution de fractures et de risques réduits de cancer colorectal lorsque l'on considère le THS à long terme14. »

Quelles options s’offrent à moi?

Il est important d'avoir une alimentation équilibrée et aussi variée que possible, avec beaucoup de fruits et de légumes frais. Le brocoli, par exemple, est considéré comme particulièrement bénéfique pour la défense immunitaire, tout comme le chou, les carottes, l'ail, les agrumes, toutes les baies foncées et les noix. Les fibres alimentaires présentes en abondance dans les légumes et les produits à base de farine complète font également le bonheur des intestins, où loge une grande partie du système immunitaire humain.

Selon le cas, différentes plantes médicinales peuvent être utilisées pour soutenir la période de transition qu’est la ménopause. MenoSupport Complex 40+  est une combinaison d'hibiscus, de magnésium et d'isoflavones de soya biologique et sans OGM qui soutiennent l'ensemble des symptômes. Ces plantes et minéraux contribuent à abaisser la tension artérielle, à maintenir l’équilibre de l’humeur et à ralentir le déclin de l’œstrogène, ce qui rend la transition plus facile à gérer et renforce la protection contre les infections. Menoforce, prouvé en clinique, est également une option pour réduire la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes, comme l'ont montré deux essais cliniques distincts menés sur des sujets humains15,16,17.

On ne saurait ignorer non plus l'effet bénéfique de l'exercice sur le système immunitaire. L'idéal est de pratiquer un sport d'endurance d’intensité modérée, comme le jogging ou le vélo, au moins trois fois par semaine, de préférence en plein air. Il faut veiller à ne pas se surmener, car cela aurait l’effet inverse, c’est-à-dire d’affaiblir les défenses.

Enfin, songez à renouer avec la nature : une étude a montré que les femmes ménopausées qui participaient à un programme de sylvothérapie (bain de forêt) éprouvaient moins de troubles du sommeil. Les chercheurs ont conclu que la sylvothérapie pourrait être une solution de rechange valable au traitement non pharmacologique pour atténuer l'insomnie chez les femmes ménopausées18.

En résumé

Si que vous êtes vous-même en route vers la ménopause, demandez-vous comment vous souhaitez passer les cinq à dix prochaines années. Voulez-vous que vos symptômes prennent le pas sur votre vie, ou bien préférez-vous demeurer aux commandes? Mettez à profit certains des conseils et renseignements fournis dans cet article et découvrez comment il est possible de vieillir avec grâce.

 

Références

 

  1. Whiteley, Jennifer, et al. « The impact of menopausal symptoms on quality of life, productivity, and economic outcomes ». Journal of women's health11 (2013): 983-990.
  2. Gameiro, Cátia Morgado, Fatima Romão, et Camil Castelo-Branco. « Menopause and aging: changes in the immune system—a review ». Maturitas4 (2010): 316-320.
  3. Ghosh, Mimi, Marta Rodriguez-Garcia, et Charles R. Wira. « The immune system in menopause: pros and cons of hormone therapy ». The Journal of steroid biochemistry and molecular biology142 (2014): 171-175.
  4. Moulton, Vaishali R. « Sex hormones in acquired immunity and autoimmune disease ». Frontiers in immunology9 (2018): 2279.
  5. Semmens, James P., et Gorm Wagner. « Estrogen deprivation and vaginal function in postmenopausal women ». Jama4 (1982): 445-448.
  6. Mac Bride, Maire B., Deborah J. Rhodes, et Lynne T. Shuster. « Vulvovaginal atrophy ». Mayo Clinic Proceedings. Vol. 85. No. 1. Elsevier, 2010.
  7. Jehan, Shazia, et al. « Sleep disorders in postmenopausal women ». Journal of sleep disorders & therapy5 (2015).
  8. Hatcher, Katherine M., Sara E. Royston, et Megan M. Mahoney. « Modulation of circadian rhythms through estrogen receptor signaling ». European Journal of Neuroscience1 (2020): 217-228.
  9. Murphy, Patricia J., et Scott S. Campbell. « Sex hormones, sleep, and core body temperature in older postmenopausal women ». Sleep12 (2007): 1788-1794.
  10. Chung, Wei-Sheng, Hsuan-Hung Lin, et Nan-Cheng Cheng. « The incidence and risk of herpes zoster in patients with sleep disorders: a population-based cohort study ». Medicine11 (2016).
  11. Orzech, Kathryn M., et al. « Sleep patterns are associated with common illness in adolescents ». Journal of Sleep Research2 (2014): 133-142.
  12. Garbarino, Sergio, et al. « Role of sleep deprivation in immune-related disease risk and outcomes ». Communications biology1 (2021): 1304.
  13. Guérin, Eva, Gary Goldfield, et Denis Prud’homme. « Trajectories of mood and stress and relationships with protective factors during the transition to menopause: Results using latent class growth modeling in a Canadian cohort ». Archives of Women's Mental Health6 (2017): 733-745.
  14. Santé Canada (2004). Avantages et risques liés au traitement hormonal substitutif combiné (œstrogène et progestatif).
  15. Bommer, S. A. G. E., P. Klein, et A. Suter. « First time proof of sage’s tolerability and efficacy in menopausal women with hot flushes ». Advances in therapy6 (2011): 490-500.
  16. Bommer, S., P. Klein, et A. Suter. « A multicentre open clinical trial to assess the tolerability and efficacy of sage tablets in menopausal patients with hot flushes ». Planta Medica09 (2009): PJ159.
  17. Wilfried, Dimpfel, Chiegoua Dipah Gwladys Nina, et Bommer Silvia. « Effectiveness of Menosan® Salvia officinalis in the treatment of a wide spectrum of menopausal complaints. A double-blind, randomized, placebo-controlled, clinical trial ». Heliyon 7.2 (2021): e05910.
  18. Kim, Hyeyun, et al. « Effect of forest therapy for menopausal women with insomnia ».International journal of environmental research and public health 18 (2020): 6548.

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