Quel rôle la vitamine D joue-t-elle dans l'organisme?
Dire qu'il s'agit de l'une des vitamines dont nous avons le plus besoin est un euphémisme. La récente pandémie a d'ailleurs mis en lumière l'influence de la vitamine D en ce qui a trait à la gravité du SARS-CoV-2 et de ses conséquences mortelles. On a fait grand état de cette relation dans les médias; aujourd'hui, tenons-nous-en à son rôle fondamental dans le métabolisme du calcium, la santé immunitaire et l'appareil reproducteur.
On pense que la vitamine D pourrait avoir une connexion avec l'appareil reproducteur; en présence de stress oxydatif, cette vitamine exercerait un rôle protecteur et aiderait à limiter les dommages. Par ailleurs, la vitamine D permet le passage du calcium à travers la paroi intestinale et son absorption pour renforcer les os.
À cet égard, les rapports émanant de Statistique Canada ont de quoi inquiéter, car on estime que 32 % des Canadiens ont un taux de vitamine D circulante en deçà des niveaux recommandés, et que 10 % sont classés comme présentant de véritables carences. Une proportion de 10 % peut sembler relativement faible, mais cela équivaut quand même à plus de 3,7 millions de nos concitoyens!
Quel est le rôle de la testostérone?
La vitamine D n'est évidemment pas le seul élément à considérer lorsqu'il est question de nos fonctions vitales. Présente chez tous les êtres humains, la testostérone agit comme « modérateur » à différents niveaux, de la répartition des graisses et de la fabrication des globules rouges jusqu'au développement des os et des muscles. Les taux de testostérone ont tendance à culminer à l'été et à l'automne, lorsque le corps a profité de longues périodes d'exposition au soleil. Intéressant, n'est-ce pas? La prochaine question va nous permettre de creuser davantage le sujet.
Où en est la recherche sur l'association entre la vitamine D et la testostérone?
Une étude menée en 2010 s'est penchée sur cette relation : aux fins de la recherche, des hommes ont pris quotidiennement une dose de 3 332 UI de vitamine D pendant une année. Au terme de l'étude, les chercheurs ont noté des augmentations de toutes les mesures de testostérone, c'est-à-dire libre, totale et active. Les auteurs ont conclu qu'il était justifié d'effectuer des études supplémentaires, ce qui s'est fait cinq ans plus tard.
Les recherches plus récentes ont suggéré l'absence de résultats concrets, mais cette nouvelle étude était moins solide. D'une durée beaucoup plus courte, soit seulement 12 semaines, elle consistait à administrer aux participants une mégadose unique de 20 000 UI une fois par semaine plutôt qu'une dose quotidienne. De plus, la première étude démontrant des effets sur la testostérone portait sur des personnes ayant un taux sérique inférieur à 50 nmol/L, alors que la seconde incluait des sujets dont le taux sérique pouvait atteindre 75 nmol/L. Cela donne à penser que pour stimuler la testostérone, il peut être nécessaire de prendre de la vitamine D quotidiennement pendant plus de 3 mois avant de constater des changements notables!
Le soleil nous procure-t-il suffisamment de vitamine D chaque jour?
Formulée ainsi, la question semble appeler une réponse évidente : tout dépend de la météo! C'est vrai, mais il y a aussi une foule d'autres facteurs à prendre en compte, notamment la puissance du soleil, le nombre d'heures d'exposition, la quantité de peau exposée, etc. Les chercheurs ont exploré ces avenues afin de déterminer la durée d'exposition au soleil nécessaire pour obtenir la quantité recommandée de vitamine D.
Ils ont déterminé que les personnes de race blanche ayant la peau plus foncée (type de peau III) auraient besoin de passer 6 minutes sous le soleil de midi en été, à la latitude de Miami, pour atteindre leur dose quotidienne. Les personnes ayant la peau noire (type de peau V), en revanche, auraient besoin de passer 15 minutes sous la même lumière, leurs taux de mélanine étant différents.
En hiver, les durées requises grimpent à 15 et 29 minutes respectivement.
Cependant, si on déplace l'expérience plus au nord, à Boston, ces mêmes personnes devraient s'exposer pendant une heure et deux heures respectivement afin d'obtenir leur vitamine D quotidienne. L'expérience a également déterminé qu'après 14 heures, la lumière ne suffit plus à fournir les niveaux recommandés, même à la personne ayant la peau la plus claire (type I).
Je travaille durant le jour! Je ne peux pas passer une heure ou plus au soleil avant 14 h... Quelles sont mes options?
Comme nous l'avons vu, le problème avec l'exposition au soleil, c'est qu'il faut soupeser les conséquences d'un séjour trop prolongé sous ses rayons, aussi bienfaisants soient-ils. Il est tout à fait normal de rechercher des solutions plus sûres... mais quelles sont-elles au juste?
Les suppléments de vitamine D3 sont parmi les plus fréquemment utilisés au Canada, ce qui n'a rien d'étonnant vu nos carences plus qu'importantes en comparaison de certains de nos voisins du Sud. Le plus souvent, la vitamine D3 est synthétisée à partir de produits animaux comme la lanoline de mouton – ce qui n'est pas exactement dans l'esprit végane. Qu'on se rassure, il existe des suppléments végétaliens de vitamine D3 sans OGM, provenant du lichen, qui peuvent contenir plus 1 000 UI par portion.
Et si j'optais plutôt pour une multivitamine?
C'est une option envisageable; il faut toutefois avoir à l'esprit que ce type de supplément procure de plus petites quantités de chaque vitamine. Sachez aussi qu'il existe d'importantes différences entre ces produits; certaines multivitamines contiennent des doses excédant de beaucoup l'apport quotidien recommandé, et ce, pour saturer le plus possible les protéines de transport.
Si cet article vous a plu et que vous êtes curieux d'en apprendre davantage, voyez les vidéos Synergies Optimales sur l'IGTV d'A.Vogel et découvrez d'autres produits de la gamme qui sont d'excellents compléments de la vitamine D.
Références:
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18844847/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20363523/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20363525/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21154195/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28938446/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5057046/