Notre système gastro-intestinal peut se comparer à un grand complexe industriel, où chaque site se charge d’exécuter différentes opérations pour assurer la décomposition et l’utilisation efficace des aliments et boissons que nous ingérons quotidiennement.
Tout commence dans la bouche, où les dents, de par leurs diverses formes, ont toutes des fonctions spécifiques. Par exemple, les canines déchirent la nourriture, tandis que les molaires la broient; c’est ce qui permet de fractionner certains aliments plus difficiles à mastiquer. Parallèlement à ces opérations mécaniques, les enzymes contenues dans la salive agissent sur les aliments et entament le processus de digestion des amidons.
Une fois avalés, tous ces éléments se dirigent vers l’estomac, où des acides et des agents appelés zymogènes traitent les différents composants ingérés. La « bouillie alimentaire » qui en résulte, et qui répond au nom plus scientifique de chyme, est constituée d’acide gastrique et d’aliments décomposés. Le chyme est rapidement expédié vers l’intestin grêle, où logent quelques bactéries jouant un rôle fort intéressant.
Quels types de bactéries trouve-t-on dans les intestins?
Les intestins, ces mal-aimés, constituent pourtant un univers fascinant, qui réunit une impressionnante palette de bactéries colonisatrices. Lorsque les bébés viennent au monde, leur flore intestinale n’est pas très diversifiée; les spécimens tels que Actinobacteria et Proteobacteria y sont rois et maîtres. Avec le temps, au fur et à mesure que l’enfant sera exposé à différents environnements, sa flore bactérienne s’enrichira; à l’âge de deux ans et demi environ, son microbiome ressemblera à celui d’un adulte. Des espèces comme Bacteriodetes et Firmicutes y seront de plus en plus présentes.
Le nombre de bactéries qui se trouvent dans les intestins est difficile à quantifier. Dans le tiers supérieur de l’intestin grêle, c’est-à-dire la partie la plus proche de l’estomac, on compte environ 103 à 104 bactéries par millilitre de fluides. Cela ne laisse pas beaucoup d’espace individuel considérant la densité de la population!
Comment ces bactéries peuvent-elles entraîner la mauvaise haleine?
Lorsqu’il y a une croissance exagérée des bactéries intestinales, leur nombre peut grimper jusqu’à 106 par millilitre de fluides. Une telle prolifération peut entraîner une vaste gamme de symptômes, selon les espèces bactériennes dominantes. Toutes ces bactéries vont devoir s’alimenter et vont produire des déchets supplémentaires.
Par analogie, imaginez une banlieue disposant d’un nombre adéquat de camions pour la collecte des ordures. Puis, du jour au lendemain (ou presque…), les immeubles en copropriété poussent comme des champignons, ajoutant 20 000 personnes au voisinage, mais sans que la municipalité ne fasse l’acquisition de camions à ordures supplémentaires. Les déchets ne tarderont pas à s’accumuler et à faire sentir leur présence…
La mauvaise haleine résulte d’une situation à peu près semblable. L’organisme peut compter sur un nombre limité de cellules pour éliminer les déchets comme le sulfure d’hydrogène et le méthylmercaptan, entre autres. Comme vous le savez peut-être, les substances gazeuses ont tendance à s’élever, et donc à remonter dans l’estomac et l’œsophage pour finalement s’échapper par la bouche.
Si l’hypothèse d’une mauvaise hygiène buccale ne peut être retenue parce que vous avez des habitudes irréprochables, des tests d’haleine pourront vous mettre sur la piste d’un problème d’ordre digestif.
Y a-t-il des facteurs de risque dont il faut tenir compte?
Si une hygiène buccale déficiente peut contribuer de manière évidente à la mauvaise haleine, il ne faut pas négliger non plus les effets de la cigarette.
Les fumeurs s’avèrent être moins enclins à une bonne hygiène buccale, ce qui explique leur risque plus élevé d’halitose. Fait intéressant à noter, des facteurs psychologiques comme l’anxiété, la dépression et le trouble anxieux peuvent aussi entraîner le développement de l’halitose. C’est tout à fait logique, car les personnes aux prises avec de telles conditions sont souvent plus sujettes à la toxicomanie et à une perte de motivation qui peut se manifester dans diverses facettes de leur vie, entre autres les soins d’hygiène.
Comment puis-je m’alimenter pour que ma flore intestinale se porte bien?
Nul besoin de chercher bien loin pour trouver d’innombrables sites Web traitant de probiotiques par ci et de prébiotiques par là.
Mais que veulent dire ces termes au juste? Quelle est la véritable différence? Dites-vous que les probiotiques sont les PROfessionnels du tube digestif. Ce sont les bactéries vivantes et actives qui aident à optimiser notre digestion, tandis que les prébiotiques sont les nutriments dont ces « pros » ont besoin pour s’acquitter de leurs tâches quotidiennes. Des produits comme Molkosan sont faits de petit-lait fermenté au moyen de la bactérie Lactobacillus, laquelle facilite la conversion des sucres en acide lactique, un prébiotique.
Est-ce que je peux prendre quelque chose pour améliorer ma santé digestive?
Quelle formidable question!
Les plantes médicinales sont dans bien des cas un outil précieux, aux effets incroyables. Certaines plantes améliorent notablement la digestion et favorisent le bon fonctionnement des intestins.
Boldocynara est un complexe qui réunit artichaut, chardon-Marie, boldo et pissenlit.
Il a été démontré que le chardon-Marie est « hépatoprotecteur »; en effet, il est excellent pour aider le foie à jouer son rôle, qui inclut notamment le métabolisme des graisses, des protéines et des glucides, l’activation de certaines enzymes de même que d’autres fonctions essentielles.
L’artichaut, pour sa part, améliore la tolérance de l’organisme au glucose, un sucre simple qui constitue le carburant de nombreuses cellules du corps humain.
Traditionnellement utilisé pour traiter les problèmes de l’appareil gastro-intestinal, le boldo facilite la digestion en induisant la sécrétion de bile par la vésicule biliaire. La bile aide à décomposer les graisses en gouttelettes plus faciles à digérer par les cellules et les bactéries intestinales. Une autre étude a démontré que lorsque les niveaux de bile diminuent, l’inflammation intestinale et la prolifération bactérienne montent en flèche.
Enfin, le pissenlit est associé à une baisse des « mauvais » gras présents dans l’organisme, en même temps qu’à une hausse des « bons » gras. La prise d’un composé comme Boldocynara permet de tirer profit des vertus respectives de ce puissant quatuor.
Références:
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