Comment cette plante agit-elle?
Des études animales ont démontré que les ginkgolides, les composants actifs de la plante, stimulent la différenciation des neurones dans le cerveau. Ce processus de différenciation est important pour la formation de neurones capables de communiquer avec les autres neurones voisins.
La recherche a aussi révélé que le ginkgo avait la propriété d'améliorer la rapidité d'attention, la reconnaissance des formes, l'attention soutenue et la qualité de la mémoire chez des sujets humains volontaires en bonne santé.
On a aussi observé que le ginkgo a pour effet d'augmenter l'amplitude des ondes alpha produites dans le cerveau. Il existe différents types d'ondes cérébrales correspondant au niveau de « vivacité mentale » d'une personne. Les ondes bêta sont associées à l'état de vigilance maximal, alors que le cerveau traite plusieurs stimuli différents. Les ondes alpha sont produites lorsque nous sommes alertes mais détendus; comme nous sommes en général moins bombardés d'information à ce moment, la capacité de rétention de notre mémoire est alors plus grande. Les autres ondes sont les ondes delta, qui se manifestent pendant le sommeil profond et sans rêves, et les ondes thêta, produites durant le sommeil paradoxal (REM), les rêves et la méditation profonde.
Ce qu'il faut bien comprendre de ces études, qu'on soit étudiant ou travailleur, c'est qu'on ne doit pas s'attendre à des résultats après un seul comprimé ou une seule infusion de ginkgo. Il faudra utiliser la plante pendant plusieurs jours ou semaines pour que les niveaux de ginkgolides augmentent dans l'organisme et entraînent des effets positifs.
Voyez avec un professionnel de la santé si la prise de ginkgo sur une base quotidienne pourrait vous convenir.
J'ai entendu dire que l'exercice était également bon pour la mémoire et la concentration, mais j'ai tellement à faire. Qui a le temps de s'entraîner tous les jours?
De nombreuses études confirment les bienfaits de la pratique régulière de l'exercice pour le cerveau; vous n'avez pas pour autant besoin de passer des heures à lever des poids ou de courir 10 km autour de la maison ou du bureau.
La recherche démontre de plus en plus que de courtes périodes d'activité physique, ne serait-ce que 5 minutes, peuvent faire une différence. Un apport sanguin accru au cerveau entraîne des modifications du niveau de l'hippocampe, où siège la mémoire, notamment en le faisant augmenter de volume.
Une pause de cinq minutes toutes les heures pour activer votre circulation sanguine est un excellent moyen de revigorer le corps et l'esprit... et de retenir la matière un peu plus longtemps.
Pour améliorer votre mémoire, soyez à l'écoute des signaux de stress, même les plus subtils, et essayez de rétablir le calme dans votre esprit.
Ah, ce cher cortisol... C'est l'hormone du stress, que l'organisme sécrète devant une menace ou un défi quelconque. Des études ont démontré qu'en présence d'un taux de cortisol élevé, l'organisme a de la difficulté à graver des souvenirs à long terme... ce qui, avouons-le, n'est vraiment pas l'idéal si vous avez plein de notions à apprendre par cœur en vue d'un examen final deux mois plus tard. Des techniques de relaxation telles que la respiration profonde, les étirements et la prise d'un temps d'arrêt pour vous concentrer sur le moment présent peuvent vous aider à faire baisser votre taux de cortisol et à améliorer votre mémoire.
Une étude s'est penchée sur la manière dont l'esprit perçoit l'espace, autant chez des enfants d'âge préscolaire que chez des étudiants universitaires. Lorsque des mesures étaient prises pour créer un environnement calme, par exemple en tamisant la lumière, en diffusant des huiles essentielles (de lavande ou autre) et en aménageant un endroit non encombré où s'asseoir, on a noté que la capacité de rétention de la mémoire était de beaucoup supérieure. Les chercheurs n'ont toutefois pas tardé à conclure qu'il valait mieux favoriser un état de relaxation modérée... si l'ambiance est trop zen, on risque de s'assoupir et de se réveiller en panique le jour de l'examen!
Les mets prêts à manger sont peut-être pratiques, mais ils ne procurent pas toujours les nutriments dont le cerveau a besoin pour affronter un test corsé. Soumettez votre alimentation à un examen – qui sait, votre note finale pourrait être encore meilleure!
Certains types de matières grasses, comme les acides gras mono- et polyinsaturés (AGMI/AGPI) peuvent avoir un effet bénéfique sur la mémoire. Une étude de 12 mois a montré que la consommation d'un seul repas de fruits de mer par semaine pouvait accélérer la vitesse de traitement de l'information qui parvient au cerveau. De plus, les participants ont constaté moins de pertes de mémoire. Ce ne sont pas les options qui manquent; pour un repas à teneur élevée en AGMI et AGPI, on peut notamment se tourner vers les poissons d'eaux froides comme le saumon, le thon et le hareng.
Faut-il se méfier de certains effets secondaires?
Le ginkgo exerçant naturellement une action anticoagulante, il faut fait preuve de prudence avec le ginkgo si vous prenez actuellement des anticoagulants d'ordonnance comme la warfarine ou l'héparine. Une interaction entre la plante et ces médicaments pourrait entraîner une chute sévère de la tension artérielle (hypotension) nécessitant un traitement d'urgence. Il est également judicieux de cesser l'utilisation de la plante avant de subir une intervention chirurgicale. On peut facilement imaginer ce qui pourrait arriver sur la table d'opération en présence de ginkgo actif dans l'organisme; le patient perdrait davantage de sang, ce qui pourrait s'avérer mortel. Avant d'utiliser toute plante médicinale, on doit impérativement consulter un professionnel de la santé.
Références:
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