Qu’est-ce exactement que la constipation?
La définition la plus simple du mot constipation est le retard ou la difficulté dans l’évacuation des matières fécales. À partir de là, on doit également distinguer la constipation aiguë de la constipation chronique.
La constipation aiguë est plus souvent attribuable au régime alimentaire, au manque d’exercice ou à une maladie, et ne dure que quelques jours. La constipation chronique, c’est-à-dire des selles anormales pendant plusieurs semaines, peut être l’indice d’une condition plus sérieuse – nous y reviendrons plus tard.
Quels sont les signes et symptômes d’un éventuel problème de constipation?
Vous pourriez avoir une sensation de « vidange » incomplète ou sentir qu’il y a un blocage quelque part plus haut. La douleur abdominale, le ballonnement et la perte d’appétit sont d’autres manifestations fréquentes de la constipation.
Parlons un peu de la constipation aiguë.
Imaginez que vous décidez d’ajouter des fibres à votre smoothie matinal, mais que vous vous trompez en lisant les instructions et que vous ajoutez trois cuillerées au lieu d’une; vous pourriez alors remarquer une diminution de la fréquence de vos selles dans les jours qui suivent...Ceci est l'exemple parfait de la constipation aigüe.
Lorsqu’on fait de l’exercice, nos muscles demeurent plus actifs et l’organisme absorbe mieux les nutriments par la digestion. Un mode de vie sédentaire peut rendre paresseux tous les muscles, y compris ceux du système digestif. Ces derniers auront alors du mal à faire avancer les matières fécales dans l’intestin, d’où un retard de l’évacuation et éventuellement un problème de constipation. Par ailleurs, certains agents pathogènes peuvent également paralyser les fonctions gastro-intestinales normales.
Qu’en est-il de la constipation chronique?
La constipation peut résulter d’un rétrécissement (ou sténose) des intestins, de la présence d’un cancer ayant pour effet de réduire la paroi interne du côlon, ou encore d’un problème d’ordre nerveux, par exemple la maladie de Parkinson, affectant la capacité du système gastro-intestinal à contracter le côlon. D’autres troubles pourraient également être dus à des déséquilibres hormonaux ou à la faiblesse des muscles pelviens, qui aident habituellement à contracter et relâcher le côlon.
En cas de complications, la constipation chronique peut s’avérer encore plus dangereuse. Lorsque les matières fécales ne sont pas expulsées, elles finissent par durcir et bloquer l’intestin en formant un « bouchon », appelé fécalome. Il s’agit d’un problème grave qui peut entraîner douleur abdominale, confusion, agitation, nausées et vomissements, et même aggraver les psychoses. Les selles dures peuvent également poser un risque de rupture de la paroi intestinale.
Pouvez-vous m’expliquer un peu l’anatomie du côlon?
La constipation est le plus souvent localisée dans le gros intestin, dont la fonction principale est d’absorber l’eau. Cet organe est constitué des quatre couches de tissus que voici (de l’extérieur vers l’intérieur) :
- Séreuse – cette couche externe joue un rôle de protection et assure la lubrification du côlon afin qu’il puisse glisser contre les organes abdominaux de même que les os et muscles environnants, sans être endommagé par la friction.
- Musculeuse – comme son nom le laisse entendre, cette couche sert à contracter le côlon pour faire avancer les matières fécales jusqu’à la sortie. On y retrouve également un plexus nerveux, responsable des contractions péristaltiques.
- Sous-muqueuse – cette couche contient les vaisseaux sanguins, le tissu conjonctif ainsi qu’un autre faisceau de nerfs.
- Muqueuse – c’est la couche la plus profonde à l’intérieur; elle absorbe l’eau de même que les ions et les nutriments qui sont décomposés et libérés par la flore intestinale.
Il existe un équilibre très fragile entre les matières solides qui transitent par l’intestin et les liquides qui en sont extraits. Peut-être avez-vous déjà eu le malheur de vivre un épisode de diarrhée – c’est ce qui se produit lorsque les selles voyagent trop rapidement dans le côlon. L’organisme n’a pas le temps d’extraire les nutriments et l’eau, de sorte que les matières deviennent solides. Ce genre de situation peut être extrêmement problématique en raison de la perte de fluides, d’éléments nutritifs et d’électrolytes essentiels aux fonctions biologiques quotidiennes.
Le mouvement anormal des selles peut donc avoir des répercussions importantes.
Combien de selles par jour devrait-on avoir normalement?
Il est difficile de répondre à cette question, car plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, comme l’alimentation, le niveau d’exercice, l’âge et le stress, entre autres. De manière générale, la fréquence des selles varie de trois fois par jour à trois fois par semaine, mais il appartient à chaque personne de connaître son corps et de savoir ce qui est normal ou pas pour elle.
Est-ce que les choses changent avec l’âge?
En vieillissant, nous perdons de la force musculaire, et les muscles du côlon et de l’abdomen n’y échappent pas. Au moment de l’évacuation des selles, les muscles abdominaux se contractent pour accroître la pression abdominale et faciliter l’expulsion. Ce mouvement vous est sans doute familier, surtout si votre médecin de famille vous a conseillé de « pousser ». Les muscles abdominaux s’affaiblissent avec l’âge et les selles deviennent alors de plus en plus difficiles à évacuer.
Comment puis-je prévenir la constipation?
La régularité intestinale passe d’abord par une saine alimentation. Un bon apport quotidien en fibres insolubles fera en sorte de gonfler suffisamment les selles pour qu’elles avancent bien dans l’intestin, tandis que les fibres solubles formeront un gel visqueux pour les amollir.
La plante Peumus boldus contient un composant actif, la boldine, qui a la propriété de traiter le dysfonctionnement hépatique et de protéger le foie à long terme. C’est le foie qui produit le suc digestif appelé bile, laquelle participe au fractionnement des graisses ainsi qu’au traitement des éléments nutritifs absorbés dans l’intestin grêle. Si le foie ne fonctionne pas bien, le gras peut s’accumuler sur la paroi interne de l’intestin et ralentir la progression des selles, au point d’entraîner la constipation.
Des produits tels que Complexe Digestion contiennent cette plante bienfaisante, en plus du pissenlit, du chardon-marie et de l’artichaut. Cette combinaison n’a pas son pareil pour réduire au minimum la durée de vos séjours à la salle de bains.
Il est également important de voir à la multiplication et au maintien des bonnes bactéries dans l’intestin. Pour ce faire, vous pouvez compter sur les pré- et les probiotiques. Certains produits, par exemple Molkosan, contiennent du petit-lait fermenté avec des lactobacilles, les bonnes bactéries de la flore intestinale qui aident à convertir les sucres en acide lactique. L’acide lactique agit comme prébiotique et aide à nourrir les autres composants du microbiote intestinal afin qu’ils soient encore plus efficaces.
Qu’est-ce que je peux faire pour préparer ma rencontre avec le professionnel de la santé?
La tenue d’un journal de vos selles pendant la période où vous éprouvez des problèmes de constipation peut être très révélatrice pour votre médecin traitant. Celui-ci vous recommandera probablement d’utiliser l’échelle de Bristol pour noter l’apparence de vos selles, en plus de leur fréquence et de vos sensations physiques.
Références:
https://www.aafp.org/afp/2011/0801/p299.html
http://aem.asm.org/content/74/16/4985.full
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3206562/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3348734/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3544045/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4709889/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5456217/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5965443/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25070051
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28737484
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28801825