Qu'est-ce qu'un coma alimentaire?
Le coma alimentaire survient lorsque le système nerveux parasympathique est activé en réaction à l'arrivée massive d'aliments dans le tube digestif et qu'un état spécifique de torpeur s'installe. Ces deux caractéristiques définissent ce qu'on appelle la somnolence postprandiale, c'est-à-dire le coup de barre après le repas, ou coma alimentaire. Votre système nerveux parasympathique, chargé du repos et de la digestion, est alors appelé au travail et ordonne à votre corps de ménager son énergie pour faciliter le fractionnement et l'absorption des nutriments.
Ce processus fait en sorte de réduire la circulation sanguine vers les autres parties de l'organisme, entraînant une sensation de fatigue et de lourdeur. Des épisodes de ballonnement et de léthargie peuvent évidemment se manifester de temps à autre en raison de votre alimentation, mais si cela se produit de façon répétée, il y aurait peut-être lieu d'agir en amont. Parce que la somnolence postprandiale n'est pas un malaise inévitable – il existe des moyens de prévention.
Voici quelques-uns des symptômes les plus fréquents du coma alimentaire :
- Sensation de somnolence
- Léthargie
- Douleur à l'estomac
- Ballonnements
- Gaz
- Difficulté à avoir les idées claires
Qu'est-ce qui provoque le coma alimentaire?
C'est pratiquement écrit dans le ciel : les repas copieux des fêtes déclenchent un coma alimentaire dans les heures qui suivent. Bien que les excès de table soient possibles à n'importe quel moment de l'année, pour bon nombre d'entre nous, les probabilités grimpent en flèche durant le temps des fêtes.
- Tryptophane. Certains affirment que cette somnolence peut être déclenchée par le tryptophane, un acide aminé présent dans la dinde. Le tryptophane est un précurseur de la production de sérotonine, laquelle est un neurotransmetteur essentiel à un sommeil réparateur et à la santé mentale. Mais en fait, on retrouve du tryptophane dans bien des aliments consommés quotidiennement, par exemple les noix, d'autres viandes comme le poulet et le bœuf, et les fromages. Le tryptophane est donc peut-être en cause, mais on ne saurait lui attribuer tous les torts.
- Repas riches en matières grasses et en glucides. Les repas des fêtes en mettent plein la vue et les papilles en nous conviant à un véritable festival d'arômes, de goûts et de couleurs. Comment résister à toute cette abondance au réveillon? Les repas festifs sont propices aux excès et proposent des aliments à teneur élevée en gras, en sucres et en glucides – ce sont rarement des menus hypocaloriques! La grande quantité de glucides entraîne une hausse rapide puis une chute tout aussi abrupte de votre glycémie, ce qui vous rend encore plus léthargique.
- La taille des portions. Votre corps sécrète des hormones pour vous prévenir que vous avez faim (ghréline) et d'autres pour vous dire que vous êtes rassasié (leptine). Si vous mangez trop vite, votre messagerie interne risque d'être en décalage. Vous pourriez alors avoir des ballonnements, car vous aurez trop mangé avant que la leptine ait eu le temps d'intervenir pour vous dire de lever le pied (ou de déposer la fourchette!).
Conseils pour prévenir le coma alimentaire
- Mangez en pleine conscience : En étant attentif à manger lentement, vous permettrez à votre corps d'assurer une meilleure transition de l'hormone de la faim à celle de la satiété.
- Bougez : Comme notre respiration diminue pendant que nous mangeons, nos niveaux internes de CO2 augmentent, ce qui peut donner la sensation d'avoir moins d'énergie. Une longue promenade après un gros repas vous aidera à accroître le taux d'oxygène dans votre organisme. Si vous n'avez pas envie de sortir, le yoga est excellent pour vous extirper de votre coma alimentaire; c'est une activité douce et apaisante, qui favorise la digestion.
- Choisissez vos aliments : Un des moyens les plus sûrs pour éviter le coma alimentaire consiste à ne pas surcharger votre circulation sanguine de sucre. Prenez des portions plus petites ou préférez les aliments ayant un indice glycémique moins élevé. Essayez de choisir des glucides plus complexes renfermant des fibres, comme les aliments à base de blé entier, les fruits et les légumes. Les protéines peuvent aussi aider à maintenir la stabilité de votre glycémie.
- Remèdes naturels : A.Vogel met à profit le pouvoir des plantes pour créer de formidables remèdes naturels. En cas de troubles digestifs comme les ballonnements, le reflux gastrique, les rots, la digestion lente et les brûlures d'estomac, vous pouvez prendre Boldocynara (teinture) ou Complexe Digestion (comprimés). Ces produits sont d'un précieux secours, en particulier pour digérer les graisses, car ils augmentent la sécrétion de bile. La teinture et les comprimés sont composés d'artichaut, de pissenlit, de chardon-Marie et de boldo. Il suffit de 30 gouttes ou de 2 comprimés avant d'aller au lit pour être en meilleure forme au réveil! Et si vous savez d'avance que vous risquez de manger un repas lourd, vous pouvez aussi le prendre de manière préventive pour aider à renforcer votre système digestif.
- Tisanes : Pour réduire la sensation de ballonnement, essayez de prendre une tisane à la menthe poivrée ou au gingembre après le repas. Ces deux plantes sont connues pour leur action bénéfique en cas de douleur ou de malaise gastrique; elles aident également à la digestion.
- Suppléments : Lorsque vous savez qu'un repas copieux vous attend, il peut être bon de demander du renfort à l'avance pour faciliter la digestion. Personnellement, je fais appel aux enzymes digestives et aux probiotiques pour aider à régulariser à la fois la digestion et l'élimination.
- Hydratation : Si vous y êtes allé un peu fort sur les aliments salés, veillez à boire un grand verre d'eau. Cela vous aidera à diluer l'acide gastrique et à prévenir ainsi le reflux gastro-œsophagien ou les aigreurs.
Tout cela étant dit, nous souhaitons d'avoir beaucoup de plaisir à créer d'agréables souvenirs heureux au temps des fêtes – et non de pâtir des jours entiers à endurer les affres du coma alimentaire. La clé est de manger joyeusement, mais pas démesurément!
Références :
https://elifesciences.org/articles/19334
https://www.vox.com/2015/8/7/9113645/science-food-hangover