Mise en bouche
Une bouche en santé compte 32 dents, mais vous serez peut-être étonné d’apprendre qu’elles jouent différents rôles en fonction de leur forme, de leur taille et de leur position. Il y a d’abord les incisives, qui permettent de mordre dans les aliments et de les retenir. Les canines, plus pointues et incurvées, servent à déchiqueter. Les prémolaires se chargent d’écraser la nourriture et les molaires, de la broyer.
Pourquoi toutes ces tâches?
Les différentes fonctions de déchiquetage et de broyage, outre l’avantage évident d’empêcher d’avaler tout rond (au risque de vous étouffer!), ont pour but premier de fractionner les aliments en plus petites particules. En présence d’aliments, les trois principales paires de glandes salivaires – parotides, sublinguales et sous-maxillaires – sécrètent la salive dans la bouche. La salive contient des lysozymes, une famille d’enzymes qui stimulent la réponse immunologique par leur action bactéricide. Nous produisons constamment de la salive, à raison de 7 millilitres à la minute. Les dents doivent en effet être recouvertes en permanence d’une couche suffisante de salive; cette barrière protectrice prévient l’accumulation de bactéries et le développement de problèmes dentaires. Fait intéressant à noter, lorsque le corps se déshydrate, la salive épaissit pour éventuellement former des calculs salivaires qui nécessitent dans certains cas une ablation chirurgicale.
Les glandes salivaires libèrent également de l’amylase, une enzyme dont le rôle est de briser les amidons en sucres plus simples. L’amidon est un polymère glucidique composé de plusieurs molécules de glucose liées les unes aux autres; on le retrouve dans de multiples aliments très courants, comme les pommes de terre et le riz. Les nombreuses unités de glucose sont retenues ensemble par des liaisons glycosidiques et le rôle de l’amylase, vous l’aurez probablement deviné, est de rompre ces liens. Le glucose ainsi libéré peut ensuite être absorbé plus loin dans l’appareil digestif.
Un long périple
Bien que la bouche joue un rôle très actif pour accueillir les aliments, ces derniers y séjournent fort peu longtemps avant d’être avalés. Ils ne tardent pas à faire irruption dans l’estomac, où l’acide gastrique prend le relais du travail de fractionnement. Là encore, l’organisme s’arrange pour faire bouger les choses et la nourriture devenue bouillie alimentaire (ou chyme) poursuit sa route dans l’intestin grêle. Le glucose n’est que l’un des nombreux sucres que nous ingérons; l’intestin grêle contient une série d’agents capables de décomposer les différents sucres comme le maltose, le fructose et le sucrose.
Ce processus semble bien exigeant... est-ce vraiment nécessaire?
Dès que vous voyez les aliments et plantez vos incisives dedans, jusqu’à leur absorption complète dans l’intestin, le processus digestif a pour but de tout réduire en monosaccharides, ou sucres simples. Imaginez un chien avec un gros bâton entre les dents, transportant avec précaution cet objet lourd tout en contournant les obstacles, pour finalement être stoppé dans sa course d’un coup sec au moment de franchir le seuil de la maison, tout simplement parce que le bâton est plus large que l’ouverture de la porte! Mais si le même gentil toutou se présente avec une petite branche dans la gueule, il peut entrer sans peine et ramener autant de brindilles qu’il le veut (ne vous demandez pas pourquoi le ménage est toujours à refaire!).
De la même manière, les sucres simples peuvent traverser la membrane cellulaire pour alimenter la cellule, tandis que les polysaccharides sont trop volumineux pour être utilisables. Et même si ces sucres complexes parvenaient à pénétrer dans la cellule, celle-ci ne pourrait pas les décomposer, étant dépourvue des enzymes nécessaires. Les polysaccharides ne pourraient que s’y accumuler et finiraient par la faire éclater.
Donc, bien mastiquer les aliments facilite la digestion... qu’arrive-t-il si on néglige cette étape?
Le principal problème qui pourrait survenir porte le nom de syndrome métabolique; il s’agit d’un ensemble de symptômes (obésité abdominale ou centrale, dyslipidémie, hyperglycémie, hypertension artérielle) qui accroît le risque de mortalité toutes causes confondues. Les chercheurs ont analysé le nombre de mastications et la durée des repas, de même que leur impact sur la rapidité de la dépense calorique.
L’étude a produit des résultats révélateurs : chez les personnes qui prenaient leurs repas lentement et mastiquaient bien leurs aliments, on a observé une augmentation de la thermogenèse postprandiale (TPP) et de la circulation splanchnique, c’est-à-dire l’irrigation sanguine du tube digestif. Or, la TPP est moindre chez les personnes obèses; une amélioration de la performance à cet égard pourrait donc aider à prévenir l’obésité. De plus, une circulation splanchnique plus active accélère le retour sanguin vers le cœur de même que le rythme cardiaque, et par extension, la rapidité avec laquelle les calories sont brûlées.
Que faire pour éviter de tels problèmes? C’est simple : modifiez vos habitudes!
Bien des bourreaux de travail n’accordent guère d’importance aux repas et s’alimentent plutôt machinalement. C’est souvent le cas lorsqu’on mange au bureau, sur le pouce, entre deux courriels. Comme nous l’avons vu précédemment, les enzymes digestives disposent de plus de temps pour effectuer leurs tâches lorsqu’on mange plus lentement; cette forme d’alimentation consciente est aussi liée à la socialisation. Prendre un repas en compagnie d’autres personnes ralentit le rythme : on entretient en même temps une conversation et la vue de tous les plats autour de la table nous rend plus attentifs à ce qu’il y a dans notre propre assiette.
Le fait de manger seul a été associé à une augmentation de 45 % du risque d’obésité ainsi qu’à une hausse du risque de syndrome métabolique de 64 % chez l’homme et de 29 % chez la femme.
À la maison, pour favoriser les échanges avec les proches, la solution consiste à éteindre la télé au moment du repas, ce que font six familles canadiennes sur dix au moins quatre fois par semaine.
Les chercheurs se sont également penchés sur le lien entre la modification des comportements et la perte de poids. Les chiffres parlent d’eux-mêmes; il est particulièrement bénéfique de déposer ses ustensiles entre chaque bouchée (-1,12 kg), de boire un verre d’eau avec chaque repas ou collation (-0,56 kg), de mettre des grignotines dans un bol plutôt que de puiser à même le sac (-0,30 kg) et d’utiliser de plus petites assiettes (-0,16 kg).
Les produits à base de plantes médicinales peuvent aussi stimuler la digestion.
Le Complexe Digestion – Boldocynara® est une combinaison d’artichaut, de chardon-marie, de boldo et de dent-de-lion. Le chardon-marie s’avère un puissant agent de protection du foie qui participe au métabolisme des graisses, des protéines et des glucides, à l’activation de certaines enzymes ainsi qu’à d’autres fonctions de premier plan.
L’artichaut est reconnu pour améliorer la tolérance de l’organisme au glucose, un sucre simple responsable d’alimenter de nombreuses cellules de l’organisme. Le boldo est utilisé dans la pharmacopée traditionnelle pour les problèmes gastro-intestinaux; il aide à digérer en induisant la sécrétion de la bile par la vésicule biliaire. La bile contribue au fractionnement des graisses en fines gouttelettes plus faciles à digérer par les cellules intestinales.
Finalement, la dent-de-lion permet de réduire la présence de « mauvais » gras dans l’organisme tout en augmentant la quantité de « bons » gras. Le mélange que propose Boldocynara est un moyen facile de profiter de toutes ces propriétés bénéfiques.
Références:
https://journals.lww.com/jrnldbp/Citation/2018/02000/Associations_Between_Early_Family_Meal_Environment.6.aspx
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2606852/
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https://nutritionandmetabolism.biomedcentral.com/articles/10.1186/1743-7075-1-5
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1871403X17300960
http://www.thejpd.org/article/S0022-3913(01)54032-9/pdf