Avant de poser un diagnostic de diabète, les médecins vérifient la glycémie (c’est-à-dire le taux de sucre sanguin) de leurs patients – mais qu’est-ce que cela signifie au juste?
Le glucose est un sucre, un glucide soluble constitué de 6 atomes de carbone, 12 d’hydrogène et 6 d’oxygène. Pour être plus précis, ce glucide est appelé sucre simple ou monosaccharide, car il s’agit d’une seule molécule.
Les autres sucres sont des polysaccharides ou des sucres « complexes », car ils combinent plusieurs monosaccharides comme le glucose. Afin de pouvoir les utiliser comme « carburant », l’organisme doit cependant effectuer un certain nombre d’étapes supplémentaires pour décomposer les polysaccharides en monosaccharides.
C’est samedi et vous êtes invité à une soirée chez un ami. Vous faites honneur au plantureux repas qui vous est servi et, à regret, refusez la troisième portion qu’on vous offre. Pendant que vous tentez de récupérer au terme de ce marathon alimentaire, votre organisme travaille fort pour traiter tous les glucides, protéines et matières grasses que vous venez d’engloutir.
Au cours de ce processus, les polysaccharides sont convertis en monosaccharides afin de pouvoir être absorbés; lorsqu’ils parviennent aux tissus, ces sucres simples peuvent alors emprunter divers chemins. Ou bien le glucose est utilisé immédiatement pour fournir de l’énergie aux cellules, ou bien il est converti sous une autre forme, ou bien l’organisme l’emmagasine pour l’utiliser plus tard.
Les cellules bêta
Lorsque vous ingérez des aliments, des cellules dites « bêta » en prennent note aussitôt et libèrent dans le sang une hormone, l’insuline. L’insuline joue à peu près le même rôle qu’un portier à l’entrée d’un bar. En présence d’insuline, la porte est ouverte et le glucose peut être acheminé vers les cellules, mais dès qu’elle n’est plus là, la porte se verrouille et plus aucun sucre n’a accès à l’intérieur.
Les différents types de diabète
Chez les personnes atteintes de diabète de type 1, les cellules bêta ne produisent pas suffisamment d’insuline. C’est pourquoi le glucose ne peut parvenir aux cellules et s’accumule plutôt dans le sang, provoquant une glycosurie (sucre dans l’urine). En même temps, comme il ne reçoit pas le carburant nécessaire, l’organisme en déduit qu’il est en état de jeûne. Pour compenser, il puise alors dans d’autres sources d’énergie comme les muscles (protéines), les corps cétoniques et les glucides. Les symptômes de diabète de type 1 sont souvent une perte de poids substantielle, la soif, la faim, l’irritabilité, la vision embrouillée ou la fatigue, entre autres.
Dans le cas du diabète de type 2, les personnes atteintes ont plutôt développé une résistance à l’effet de l’insuline : même si celle-ci est présente dans la circulation sanguine, elle ne se fixe pas aux cellules pour permettre au glucose d’y pénétrer.
Les signes avant-coureurs
Considérant toutes les complications associées à une telle condition, plus on en sait, mieux on peut agir. En étant à l’affût des signes avant-coureurs, on peut traiter la maladie dès ses premiers stades et intervenir par des mesures d’une importance vitale. Les modifications des habitudes corporelles sont souvent le signe de changements internes. Ainsi, les personnes prédiabétiques remarquent souvent ces symptômes :
- Besoin fréquent d’uriner
- Soif plus marquée
- Vision trouble: La présence d’une quantité excessive de glucose et de liquide dans l’organisme peut provoquer l’enflure du cristallin. Ce dernier réagit à la lumière en changeant de forme; chez les personnes non diabétiques, ce processus est automatique. Toutefois, l’excédent de liquide peut empêcher le cristallin de modifier sa forme, ce qui entraîne une vision trouble.
- Fatigue: Lorsqu’arrive le temps des sucres et que la sève coule, les seaux se remplissent plus ou moins rapidement selon la viscosité de l’eau d’érable. Or, lorsque le corps humain passe à l’état d’hyperglycémie, le sang épaissit et prend une consistance semblable à celle de la sève. Cet épaississement retarde l’acheminement des nutriments à la cellule, altère la capacité d’élimination des déchets et ralentit la circulation sanguine – d’où la sensation de léthargie.
- Coloration plus foncée de la peau: L’accumulation d’insuline dans le sang peut altérer les cellules cutanées et causer une dystrophie papillaire et pigmentaire (Acanthosis nigricans), qui se manifeste le plus souvent par des régions plus foncées dans les plis de la peau au niveau des aisselles, du cou et de l’aine.
Voici quelques moyens de gérer l’état prédiabétique :
- Vive les poissons! L’acide eicosapentaénoïque (AEP), l’acide docosahexanoïque (ADH) ainsi que l’acide alpha-linolénique (AAL), des molécules présentes dans le poisson et les fruits de mer, peuvent contribuer à accroître la sensibilité à l’insuline et à préserver la fonction rénale. Elles favorisent la réaction de l’organisme à l’insuline en circulation, ce qui permet au glucose de pénétrer dans la cellule, tout en aidant les reins à filtrer le sucre excédentaire. Des produits comme VegOmega-3 sont une source de ces acides gras et peuvent éventuellement prévenir ou retarder l’évolution d’un prédiabète en diabète confirmé.
- Bougez! L’obésité est l’un des principaux facteurs de développement du diabète. Il a été démontré que la sensibilité à l’insuline des enfants et des adolescents souffrant d’embonpoint augmente lorsqu’ils perdent du poids. Dans une autre étude portant sur des femmes enceintes, on a observé que l’activité physique aidait à réduire par la suite le risque de diabète chez l’enfant.
- Adoptez la curcumine. Saviez-vous que la curcumine, le composant actif du curcuma, pouvait retarder l’apparition du diabète? Cela s’explique par le fait que la curcumine améliore le fonctionnement des cellules bêta, qui produisent l’insuline, et les protège des dommages au fil du temps.
Références:
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